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The Rake's progress ou l'opéra d'un libertin

Donne-moi ton âme, je te dirai qui tu aimes. C'est en concluant ce pacte avec une ombre diabolique que Tom Rakewell va sombrer dans la folie. Le personnage principal, « anti-héros de peu d'envergure », est un Don Juan raté. Pourtant, l'esprit libertin est bien présent. Créé en 1951, l'opéra de Stravinsky trompe les conventions bourgeoises de l'époque. Le mariage – consécration ultime de l'amour – est fui, le plaisir charnel loué. Pour le metteur en scène Antoine Gindt, l'œuvre est « une démonstration de liberté absolue ». Loin de coller au réel, ce parcours du roué est pittoresque - Londres comme ville de débauche, le bordel de Mother Goose, la machine à transformer la pierre en pain, l'asile d'aliénés – et fait écho à notre monde. Dans la fosse, l'Orchestre des Lauréats du Conservatoire de Paris, dirigé par Franck Ollu, doit relever la gageure. The Rake's progress est l'occasion pour « la jeune génération symphonique française » de déployer son talent. Fidèle à ses engagements de théâtre citoyen, l'Athénée propose, en parallèle, la projection du Faust de Murnau au cinéma Le Balzac le 23 novembre. La fable faustienne semble, aujourd'hui, trouver une résonance singulière. En composant son œuvre, Stravinsky anticipait inconsciemment le bouleversement des années 1960. Et peut-être aussi le matérialisme et le libéralisme de notre époque...


The Rake's progress, d'Igor Stravinsky au Théâtre de l'Athénée, du 24 au 29 novembre 2009. (mardi 24 à 19h, jeudi 26 et vendredi 27 à 20h, dimanche 29 à 16h). De 40 à 9 € la place.


http://nav.sfr.fr/default.php?mac=00-1B-9E-49-A9-FA&url=http://www.athenee-theatre.com/index.cfm


 


 


 

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