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C'est l'histoire d'amants maudits : un amour défendu, un geste fatal, la séparation. Les trois coups sont sonnés, Don Alvaro et Leonora sont jetés dans le tourbillon de la vie. Dans leur fuite, ils s'aventurent sur des chemins différents... Des années plus tard, ils se retrouvent et la malédiction s'accomplit. La forza del destino, c'est une plongée vertigineuse au coeur des passions humaines, une fresque romanesque, une course à l'abîme à travers laquelle transparaît tout un monde. Cela faisait trente ans que cet ouvrage difficile n'avait pas été à l'affiche de l'Opéra de Paris. Cette nouvelle production est dirigée par Philippe Jordan et mise en scène par Jean-Claude Auvray. Pour ce dernier, La forza del destino représente avant tout un tournant dans la carrière de Verdi. Le compositeur se fait le chroniqueur virulent d'une époque troublée, celle de la conquête de l'unité italienne : le destin en marche... La scène évoquera alors le XIX^e siècle et le Risorgimento, plutôt que le XVIII^e siècle et la guerre de succession d'Autriche. La transposition n'est pas seulement démonstration. Elle invite aussi à redécouvrir un univers. Dans un décor de toiles peintes la dramaturgie romantique se réinvente, entre ombre et lumière, vengeance et rédemption, hasard et fatalité... Isolés dans la foule, les héros se voient emportés par un flot tumultueux : le destin, cette force qui va...

Du 14 novembre au 17 décembre, à l'Opéra Bastille.