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Ballets russes à l'Opéra Garnier
Les étoiles, les premiers danseurs, le corps de ballet et l'Orchestre national de Paris accompagnent le centenaire de la première saison des Ballets russes à Paris (1909) à l'Opéra Garnier. Lancée au Théâtre du Châtelet, la compagnie de Serge Diaghilev donne dix-neuf saisons de spectacles et remporte un vif succès. Nées d'une collaboration de l'élite artistique prestigieuse de l'époque, quatre oeuvres essentielles seront réunies pour nous faire revivre ce qui fut l'une des aventures les plus insolentes du siècle dernier. Cette consécration célèbre des ouvrages d'esthétique très diversifiée, du romantisme épanoui du Spectre de la rose, dans une chorégraphie de Mikhaïl Fokine, à un érotisme fauve transporté par la musique audacieuse de Debussy dans L'Après-midi d'un faune et à la fête tragique de Petrouchka, sublimée par le compositeur Igor Stravinsky, en passant par l'évocation espagnole dans Le Tricorne, présenté dans le décor et les costumes de Pablo Picasso. Si le charme russe n'a pas atteint son paroxysme, on se laissera volontiers séduire par l'exposition à la Bibliothèque-Musée de l'Opéra, qui réunit les pièces les plus importantes des collections de la BnF auxquelles s'ajoutent des exceptions provenant de prêts institutionnels et privés. Une fin d'année placée sous le signe de l'enchantement.