La chorégraphe et performeuse sud-africaine Mamela Nyamza s’est entourée d’un groupe de cinq jeunes danseurs âgés de 18 à 26 ans, le Soweto’s finest. Pour ces Kids of Soweto, la danse semble être plus qu’un art de vivre, ils ont pour habitude de se produire dans différents shows commerciaux ou événementiels.

Leur danse, le sbuja, est née en réaction au pantsula autre type de danse urbaine très à la mode à Johannesburg comme à Soweto. Sbuja fait référence au terme de « bourgeois » et à l’élégance qui caractérise ce milieu. Empreinte des danses traditionnelles africaines, mais aussi du hip-hop, du voguing …, le sbuja implique au delà du corps le visage, les expressions y sont très prégnantes, mais aussi la voix, sifflets et autres cris. Les kids entrent en scène, avec un trio vestimentaire élémentaire : jean tee-shirt baskets. Sac au dos pour certains, appareil photo ou encore casque audio pour d’autres, rien ne les éloigne de leur environnement. C’est pourtant la première fois qu’ils quittent l’Afrique du Sud. Mais sur scène, c’est bien dans leur monde qu’ils nous entrainent. Ils ont la fureur, l’expressivité, l’envie, l’enthousiasme alors ils expulsent cette force de vie avec humour, sérieux et un plaisir immense. L’énergie est exubérante, exaltante, percutante.  Ils dansent par pur plaisir, disent le monde à leur manière avec subtilité et volubilité. Les références ne sont ni complètement américaines, ni complètement européennes. Elles sont issues de cet incroyable métissage sud-africain. Mamela Nyamza et le Soweto’s finest nous offrent un spectacle mêlé d’écriture chorégraphique et d’exhibitions à la manière des battles de danses urbaines.

Mamela et les Kids de Soweto le 20 novembre dans le cadre du festival INSTANCES 11 (Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône)

Perrine Ibarra

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