Sous la plume d'Eliette Abecassis, le monde sépharade apparaît tel qu'il ne nous a encore jamais été présenté. Captivant.
Comment mettre en scène l’exploration de la vie des juifs marocains ? Par la pluralité des genres littéraires. Au croisement de la fiction historique et de l’autofiction naît une fresque qui mêle l’intime à la trame de l’Histoire. Emotion et érudition, unicité et multiplicité. Zoom sur cet ouvrage, fruit d’une expérience inédite pour l'écrivain.

Une quête d’identité
Savoir qui l’on est et d’où l’on vient pour construire l’avenir. Alsacienne, juive, marocaine, espagnole, arabe, berbère, phénicienne, l’héroïne, Esther, est confrontée aux paradoxes engendrés par cette multitude d’identités. Plus que jamais, l’Orient et l’Occident s’entrechoquent.
Le destin
Peut-on échapper à son destin ? A celui qui est choisi pour nous ? Comment se défaire du poids ancestral et familial ? Révolte, haine, colère, évasion, liberté, émancipation. Autant de réflexions personnelles qu’universelles traversent les lignes de ce roman.
Des passés recomposés
Un peuple, les Sépharades. Une religion, le judaïsme. Une patrie ? Elle est dispersée. Expulsée d’Israël, du Maroc, d’Espagne, la communauté sépharade s’est établie au quatre coins du monde. Pour mieux comprendre son évolution et ses mutations, Eliette Abécassis recompose les passés, depuis l’Inquisition jusqu’à nos jours.
Transmission d’un héritage
Un héritage colossal : historique certes, mais aussi culturel, intellectuel, religieux. De quoi nous donner envie de découvrir le folklore, les rites et la gastronomie sépharades. A lire sans modération !

Sépharade d’Eliette Abécassis, Albin-Michel, 464 pages, 22 €. Paru en septembre 2009.

Aurore Bachelet

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