Niki de Saint Phalle, on aime ou on n’aime pas. Pour les plus réticents, voici 8 raisons de l’aimer :

mer, 11/26/2014 - 23:29 - Manon Degracia

        On l’aime pour la diversité de son oeuvre: peintre, plasticienne, sculpteuse, cinéaste pour ne citer que cela, Niki de saint Phalle touche à tout et il est impossible de s’ennuyer en regardant ses oeuvres.

          On l’aime car son travail, bien qu’unique, est influencé par l’héritage des plus grands: elle s’inspire des jardins de Gaudi pour l’utilisation de matériaux insolites comme éléments sculpturaux et du Palais Ideal du Facteur Cheval pour ses formes surréalistes.

          On l’aime pour sa simplicité: élévée dans un milieu privilégié, elle se détache de la prétention aristocratique de sa famille. “Dans ma famille, ils sont si fiers de descendre des croisés! Il n’y a pourtant pas de quoi en faire un foin”, s’exprime-t-elle lors d’une d’une exposition en 1978.

          On l’aime pour son parcours artistique: elle ne se destinait pas à l’art. Sans formation particulière, elle commence à peindre à l’âge de vingt-trois ans, avant de perfectionner son art dans le travail du papier maché, de plâtre et d’objets en tout genre. Elle teste, elle expérimente en faisant parler ses propres convictions politiques. Accouchement évoque alors le pouvoir créateur de la femme.

          On l’aime car c’est une femme forte: atteinte de dépression dans les années 1950, elle trouve dans la forme artistique un moyen de surmonter les démons de son enfance. Sa carrière de peintre débute en pleine période de dépression et l’art devient pour elle une thérapie pour faire de ses cauchemars des rêves éveillés. En témoigne le fantastique qui émane de ses sculptures Promenade du dimanche et La Toilette.

          On l’aime pour ses oeuvres tout en couleurs qui évoquent sa joie de vivre et son extravagance.

          On l’aime pour ses convictions: dans sa lutte féministe, elle brise l’image de la femme prisonnière des codes du XXème  siècle. Ses “Nanas” aux formes volupteuses illustrent son engagement contre le modèle patriarcal de son époque.

          On l’aime enfin pour sa postérité: elle entre dans l’histoire de l’art par ses nouvelles pratiques de performance, notamment avec l’oeuvre Les Tirs, qui fait interagir ses spectateurs. Carabine à la main, ils sont invités à tirer sur des poches de peinture qui se mettent à dégouliner de façon sanglante, symbole d’une vengeance sur une société défaillante


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