Réjouissez-vous chers lecteurs ! Pour l'article du jour, nous serons vos cavalières du BAL ! Où est-ce qu'on vous emmène? au bal masqué? vous allez swinger ? Pas tout à fait... Désormais, au BAL, on danse avec les yeux.
Fini la Guinguette d'antan, où l'on pouvait croiser, le cou bordé de perles, des femmes coiffées d'un chapeau cloche ou d'un bandeau charleston, fume-cigarette à la main. Aujourd'hui, le BAL, c'est un lieu d'exposition innovant consacré à l'image-document. Métamorphosé sous l'impulsion de Raymond Depardon, actuel president du lieu, le 6 impasse de la défense offre à ses visiteurs un espace de 300m2 répartis sur deux étages. Ça en fait des murs à placarder de photographies!  Avec DUST  - Histoire de poussière d'après Man Ray et Marcel Duchamp,  c'est au tour de David Campagny de s'y coller. Écrivain et artiste, il est commissaire de cette exposition qui vient d'ouvrir ses portes vendredi dernier.

En 1929 , George Bataille faisait remarquer dans l'article "Poussière" du Dictionnaire : "Les conteurs n'ont pas imaginé que la Belle au bois dormant se serait éveillée couverte d'une épaisse couche de poussière". Cette année, le BAL répare cet oubli, en nous mettant des poussières plein les mirettes! Sous toutes leurs formes et déclinaison possible, du moment quelles soient photogéniques, ces infimes particules sont au coeur du propos. Nos préférées, très certainement celles de l'oeuvre de Robert Filiou, Poussière de poussière de l'effet de Velasquez. L'artiste les récolte en passant un chiffon sur l'une des toiles du grand peintre espagnol. Essuyer un chef d'oeuvre exposé au Louvre, quel geste loufoque qui nous a fait sourire. Conservées depuis dans de petites boîte en carton, ces poussières sans sous doute les plus précieuses aussi.

On vous donne également un aperçu juste au-dessus d'une oeuvre de Gerherd Richter, 128 details from a picture. Series de photographies qui mettent en avant la porosité entre l'infiniment petit et l'infiniment grand, concept central de cette exposition. Tout part en effet, d'une autre photographie de Man Ray et Marcel Duchamp qui touche à la notion de point de vue et interroge le spectateur. Est ce une photographie prise du ciel que vous voyez? C'est ce qu'invite à penser le premier titre de l'oeuvre en 1922, Vue prise en aéroplane. Ou bien s'agit-il d'un Elevage de poussière comme l'indique plus tard Man Ray avec ce second titre. 

Au milieu de ces grands noms, des dizaines de photographies anonymes. Carte postale de tempête de sable dans le Mid West américain, illustrations d'anciennes revues telles que Vu, ou simplement images d'archives collectées dans des fonds de tiroirs. Autant de document que le comissaire décide de mettre en parallèle, assurant ainsi la mission du lieu, à savoir faire place à la photographie dans sa dimenssion documentaire.

Si on ne vient plus au BAL, pour se tremousser, le lieu n'a rien perdu de sa convivialité. On vous invite à vous arrêter au Bal Café, pour un brunch ou simplement un thé. Agréable et branché, cet espace vous donne l'occasion de papoter et réfléchir avant de repartir pour d'autres aventures. 

Bon à savoir : Le BAL vous accueille du mercredi au vendredi de 12h à 20h, le samedi de 11h à 20h et le dimanche de 11h à 19h! Pour les chauves-souris, le jeudi jusqu’à 22h.


Le BAL

6 impasse de la Défense

75018, Paris

Ouvert du mercredi au vendredi de 12h à 20h, le samedi de 11h à 20h et le dimanche de 11h à 19h! Pour les chauves-souris, le jeudi jusqu’à 22h.

Métro Place de Clichy, lignes 2 et 13 / Bus 54, 74, 81 arrêt Ganneron

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