Au détour d’une promenade matinale dans le quartier du Marais à Paris je m’arrête pour visiter l’exposition de Martin d’Orgeval, Revoir, à la Maison Européenne de la Photographie.

Après avoir passé le contrôle de sécurité je suis le seul et unique chemin menant au bâtiment. J’arrive à l’accueil pour retirer mon billet et me dirige vers les salles d’exposition. En grimpant le grand escalier de pierre vêtu de son tapis rouge je découvre de larges fenêtres qui font pénétrer le soleil. Je continue mon ascension et me retrouve au dernier étage du lieu d’exposition. Les murs sont blancs, immaculés. Je suis seule.
J’entre enfin dans la grande salle d’exposition.
Le photographe, est né en 1973 à Paris. Depuis dix ans il propose une réflexion autour de l’opacité, ce qui est visible et ce qui ne l’est pas. Ces concepts se font ressentir dans ses photographies : la représentation du réel est telle qu’on ne parvient pas à distinguer le volume de l’image. Le relief, très intense, laisse penser que la photographie est palpable.
 
« Revoir parle de notre désir de toucher, notre désir de croire, du rôle
de l’ellipse, de l’ombre, de l’espace, de l’immatérialité
. » - Martin d’Orgeval
 
Je suis plongée dans les photographies proposées par Martin d’Orgeval. Le titre de l’exposition (Revoir) prend tout son sens : je vois et revois l’œuvre. J’observe, examine et me questionne.
Tout au long de l’exposition je retrouve l’omniprésence de la symétrie constituée par les cadres mais également par les photographies en elles-mêmes. Parfois même il m’est difficile de distinguer le cadre de la photographie.
Entre profondeur et relief, perception et imagination le photographe s’est joué de moi ce qui a rendu cette expérience inoubliable.
 
Laury Djaber

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