Trois prix littéraires
mar, 11/15/2016 - 10:50 | Ajouter un commentaire
Trois prix littéraires
Quel est le point commun entre Leila Slimani, Yasmina Reza et Nina Yargekov ?
Elles sont toutes les trois gagnantes de concours littéraire prestigieux.
Chaque année, ils sont attendu avec impatience et pour la plus part accueilli avec plaisir.
Le cru 2016, qu’est qu’on en retient ? Première fois que trois femmes remportent ces trois prix la même année. Il en fallut du temps, ah si George Sand pouvait le savoir !
Cela dit, il est malheureux d’en faire toute une histoire autour de ces trois prix. On espère qu’il s’agit là de récompense pour leurs textes seulement et non parce que il s’agit de femme, et que pour des questions de parité il fallait une femme cette année, vu que l’année dernière c’était un homme. Et après on aurait crié au scandale, pourquoi toujours des hommes ?
Ces trois livres ont d’autres points communs, ils reflètent la société française d’aujourd’hui à travers le regard de trois femmes issues de l’immigration. Ce dont la France a besoin justement, un peu de recul et un regard extérieur afin de mieux appréhender le futur.
Pour mieux comprendre et vous donner envie de lire et découvrir l’univers de ces trois livres, je vous invite à lire ces trois résumés.
Le prix Goncourt
Une chanson douce – Leila Slimani
« Une chanson douce que me chantait ma maman. »
Leila est née au Maroc d’une mère franco-marocaine et d’un père marocain.
On pense alors se plonger dans la lecture de souvenirs enfances d’un Maroc lointain embaumés par des odeurs d’épices et de recettes de gâteau.
Il n’en est rien de cela. Une chanson douce est un thriller sombre inspiré de faits réels, tirant le trait d’une bourgeoise contemporaine française, qui mêlent les questions de travail et éducation.
Le prix Renaudaut
Yasmina Reza – Babylone
« Une fête bourgeoise tourne au drame à cause d'un banal malentendu. Une variation sarcastique sur la solitude, le couple, l'abandon. »
Extrait d’un article de Laurence Houot – Culture Box
On continue dans le sombre, avec ce polar. Mais on parle de « faux » polar, car ce n’est pas le thème du livre, ici se mêlent également élément d’humour, on peut ainsi qualifier ce livre de burlesque tranchant. Derrière les couteaux et le sang se cache une autre histoire, celle d’une bourgeoisie très ancrée dans la réalité dépeinte avec fidélité par Yasmina Reza
Le Prix de Flore
Nina Yargekov – Double nationalité
Pour qui n’est pas issue d’une « double nationalité », ne peut connaître cet élément d’étrangeté d’être dans un lieu qui n’est pas le notre et de ne pas se sentir chez soi nul part. Nul pays, nulle nationalité n’est la notre. Quelle est notre langue ? Et comment comprendre à l’exactitude celle de l’autre. A l’heure où la question de l’immigration est importante en France, il faut lire le livre de Nina Yargekov, pour simplement comprendre.
Ines Vercoustre