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Kaguyahime: entrée au répertoire, tambours battants

Loin des sempiternels chocs dichotomiques entre traditions, disciplines ou époques, musique et chorégraphie s’équilibrent et s’articulent autour d’un même dessein : reconstituer les quinze siècles qui nous séparent du Japon antique, sans universalisme, soustraire un folklore à son destin ornemental, enfin rafraîchir quelques mémoires moribondes. Loin des effets de mode, l’art ancestral du taiko, interprété par l’ensemble Kodo, son plus fidèle représentant, entre, ici, en résonance avec les percussions modernes, la musique de cour traditionnelle japonaise et le langage du chorégraphe, à la jonction de ces deux mondes entre lesquels Kaguyahime se refuse à choisir.
Kaguyahime de Jiří Kylián, du 11 juin au 15 juillet, Opéra Bastille.