« Libres sont les papillons » : citant Dickens, Ava et Benjamin, tous deux vingt ans, revendiquent leur besoin d’émancipation. Elle veut briller sur la scène et papillonner, il veut voler de ses propres ailes, s’éloigner d’un cocon maternel surprotecteur. Elle : séductrice, délurée… sensible. Lui : aveugle, à la recherche d’identité. Il vient d’emménager dans un petit studio parisien, Ava est sa voisine de palier. Attirés l’un par l’autre dans un jeu de séduction comique, c’est alors que la mère de Benjamin débarque. Les amants sont à peine vêtus… c’est la crise ! Elle n’accepte pas que son fils veuille vivre une vie « normale » et souhaite le ramener près d’elle. Comédie drôle et touchante, Libres sont les papillons soulève des questions sur le handicap et la difficulté d’aimer aujourd’hui. Finalement, Ava souffre, elle aussi, d’un handicap. En amour, elle préfère fuir. Aurait-elle peur de se brûler les ailes ? L’adaptation d’Hélène Zidi-Chéruy apporte un souffle de fraîcheur à cette pièce écrite par Léonard Gershe en 1969. La performance des acteurs est pleine d’humour et de finesse. La metteur en scène est tout à fait crédible en mère poule, Antoine Morin est vrai, émouvant et Lola Zidi pétillante. C’est à elle que l’on doit la composition et l’écriture des chansons qu’elle interprète joliment. Joué dans un petit théâtre pour en apprécier pleinement le spectacle. Après une tournée dans toute la France, la troupe retrouve les planches parisiennes pour une envolée de papillons.

Morgane Viguet
 
Libres sont les papillons au Théâtre Coté Cour tous les vendredis et samedis à 21h00, du 29 octobre au 18 décembre 2010, 18 euros, réservation : http://www.theatrecotecour.com.

 

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