Brune Blonde : une exposition Arts et cinéma

Avec son titre accrocheur, Brune Blonde intrigue. Loin de la superficialité suggérée d’une lutte entre brunes et blondes, l’exposition interroge les représentations de la chevelure au cinéma dans son interaction avec les autres arts. Rythmée par de nombreuses projections d’extraits de films, la rétrospective revient sur l’histoire de la chevelure et la gestuelle qui lui est propre. Bien plus qu’un simple motif esthétique ou une matière cinématographique, les cheveux des femmes entretiennent depuis toujours un rapport étroit à l’histoire des sociétés, à la mythologie et aux codes culturels variant selon les époques et les pays. Cheveux longs ou courts, voilés ou dévoilés : une volonté louable de parler de la chevelure dans toutes les aires culturelles. Quintessence même de la beauté féminine, la chevelure dévoile ici tous ses secrets et ses dualités conscientes et inconscientes. Objet de désir, elle devient signe de résistance, quand les « Garçonnes » adoptent le « couper-court » à toute domination masculine. Plus tard, Jean Seberg se fait l’égérie de ce style dans le film Bonjour Tristesse. La chevelure incarne à la fois Eros et Thanatos, séduction et destruction. Exploité largement par le cinéma, le mythe de la rivalité brune / blonde exacerbe l’impérialisme de la blondeur, qui oscille entre pureté et impureté, innocence et tentation. Pour Hitchcock : « La parfaite femme à mystères doit être blonde, subtile et nordique ». La rousse (longtemps représentée comme une sorcière ou une prostituée) est réhabilitée par Rita Hayworth dans Gilda.
Conçus spécialement pour l’exposition, le visiteur pourra visionner six courts métrages inédits. Des cinéastes, de tous horizons, ont eu carte blanche pour exprimer ce que leur inspire la chevelure. En parallèle de l’exposition, une cinquantaine de films, mettant en avant cette problématique de la chevelure, sont projetés. Des chefs-d’œuvre du cinéma côtoient parfois des films plus rares ou des perles de séries B. Il vous reste encore un mois pour pénétrer dans l’antre de la chevelure. Comment ne pas saisir l'occasion aux cheveux ?

Brune / Blonde - Bande-annonce de l'exposition
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