Entretien avec le collectif Vacuum
mar, 12/06/2011 - 12:01
Paris, dans un café sur les bords du canal de l’Ourcq. Nous rencontrons Charlotte Hébert et Laurent Prost du collectif Vacuum. L’occasion pour nous de leur poser quelques questions.
MCEI : Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Charlotte Hébert : J’ai une licence en philosophie puis j’ai intégré le Master professionnel "Mise en scène et dramaturgie" de Paris Ouest. J’ai aussi vécu un an en Belgique où j’ai étudié le théâtre.
Laurent Prost : J’ai passé l’agrégation de philosophie mais j’ai toujours voulu être en lien avec le théâtre car c’est ça qui me passionne véritablement, j’ai donc rejoint le Master « Mise en scène » à Nanterre en deuxième année.
C.H : Nous nous sommes donc rencontrés pendant le master mais c’est sur un projet réalisé dans le cadre de la formation que nous avons réellement appris à nous connaître, un projet de Pierre Meunier…
L.P : Il s’agissait d’un stage où le metteur en scène avait demandé à chacun de travailler librement sur l’idée d’un premier théâtre. Nous avons réagi assez vite avec Charlotte sur l’idée d’un théâtre comme apparition du vide à partir de la forme. Nous avons commencé à construire tout un matériau dramaturgique en compilant des textes, des images, des objets que nous avons-nous-même achetés…
MCEI : De là est né le premier jet de ce qu’allait être plus tard Cruchi-fiction ?
L.P : Oui, car à l’issue de ce stage, nous devions proposer une quinzaine de minutes de notre projet. Bien sûr, ce que nous avions présenté à l’époque n’a absolument rien à voir avec ce que l’on fait aujourd’hui, mais c’est vraiment là que tout a commencé.
C.H: Et puis ce projet a été l’occasion de nous rendre compte d’une entente plus générale sur l’idée que nous nous faisions de la recherche, qu’elle soit théâtrale, sonore ou plastique. Nous nous sommes alors dit : « Pourquoi pas continuer ? Pourquoi arrêter surtout ? ». Nous avons décidé de monter notre association.
L.P : C’est d’ailleurs peut-être le fait que nous venons tous les deux de la philo qui est à l’origine de cette entente. Nous avons toujours été intéressés par les questions de la performance, par les formes de théâtre un peu extrêmes : nous sommes par exemple très admiratifs du théâtre de Claude Régy.
MCEI : Comment un sujet comme le vide peut-il se retranscrire sur l’espace scénique ?
C.H : Toute cette thématique de l’apparition et du vide est incarnée par la cruche et le défi était d’allier ce sujet hautement philosophique à quelque chose de plus ludique.
MCEI : Quelle est la place du public dans votre spectacle?
L.P : Le public est acteur dans le sens où il agit. On l'invite à participer à une sorte de rituel.
C.H : La place du public dans notre spectacle est importante. Les actions du public sont imprévisibles, c'est pourquoi on ne peut répéter qu'en termes de timing et vérifier les dispositifs techniques.
MCEI : Votre travail est davantage orienté vers le processus de création que vers le résultat final?
L.P : Oui, bien sûr. C'est un travail qui, à chaque représentation, se transforme. Nous aimerions disposer de davantage de temps matériel.
C.H : Notre objectif, c'est aussi que le public s'approprie notre spectacle, il faut que ça leur appartienne. On intègre le public à notre recherche. Cette dynamique est essentielle.
MCEI : Pourquoi avoir utilisé différents matériaux et comment les intégrez-vous dans Cruchi-fiction ?
L.P : Dans Cruchi-fiction, nous proposons une expérience interhumaine qui peut se présenter sous des formes différentes d'où l'importance de l'accumulation de matériaux qui est une richesse pour nous.
C.H: Les rencontres que nous avons pu faire, les formations que nous souhaitons entreprendre, en électroacoustique par exemple, sont des éléments essentiels de notre travail.
MCEI : Qu'est-ce-qui vous a séduit dans l'objet "cruche"?
C.H: On a choisi cet objet un peu par hasard et je dirais que, plus on s'intéresse à quelque chose, plus elle devient intéressante. Nous nous sommes également laissés guider par un texte mystique et ludique de Heidegger.
L.P : On a également été séduit par cet objet car il concentre tout : érotisme, anthropologie, mythologie. On se rend compte que cet objet est infini dans ses significations.
C.H: On pourrait passer une vie sur la cruche! Mais Laurent n'est pas d'accord (rires).
L.P : Le public est acteur dans le sens où il agit. On l'invite à participer à une sorte de rituel.
C.H : La place du public dans notre spectacle est importante. Les actions du public sont imprévisibles, c'est pourquoi on ne peut répéter qu'en termes de timing et vérifier les dispositifs techniques.
MCEI : Votre travail est davantage orienté vers le processus de création que vers le résultat final?
L.P : Oui, bien sûr. C'est un travail qui, à chaque représentation, se transforme. Nous aimerions disposer de davantage de temps matériel.
C.H : Notre objectif, c'est aussi que le public s'approprie notre spectacle, il faut que ça leur appartienne. On intègre le public à notre recherche. Cette dynamique est essentielle.
MCEI : Pourquoi avoir utilisé différents matériaux et comment les intégrez-vous dans Cruchi-fiction ?
L.P : Dans Cruchi-fiction, nous proposons une expérience interhumaine qui peut se présenter sous des formes différentes d'où l'importance de l'accumulation de matériaux qui est une richesse pour nous.
C.H: Les rencontres que nous avons pu faire, les formations que nous souhaitons entreprendre, en électroacoustique par exemple, sont des éléments essentiels de notre travail.
MCEI : Qu'est-ce-qui vous a séduit dans l'objet "cruche"?
C.H: On a choisi cet objet un peu par hasard et je dirais que, plus on s'intéresse à quelque chose, plus elle devient intéressante. Nous nous sommes également laissés guider par un texte mystique et ludique de Heidegger.
L.P : On a également été séduit par cet objet car il concentre tout : érotisme, anthropologie, mythologie. On se rend compte que cet objet est infini dans ses significations.
C.H: On pourrait passer une vie sur la cruche! Mais Laurent n'est pas d'accord (rires).
(une) cruchi-fiction, dans la compétition du festival Nanterre s/ scène, se jouera le mercredi 7 décembre à 18 heures dans l'espace Reverdy. Université Paris Ouest Nanterre. RER A Nanterre Université.
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Marie Bédrune et Lis Longo Cotelo