Hey Lou take a walk on the wild side...
jeu, 11/07/2013 - 10:12
L’icône du rock Lou Reed est mort le 27 octobre dernier à Long Island à l’âge de 71 ans. C’était le fondateur du groupe The Velvet Underground et un modèle pour tout le rock’n’roll décadent du punk à la scène new-yorkaise contemporaine.
Auteur-compositeur-interprète américain il faisait hurler les guitares dans la Factory d’Andy Warhol dès les années 1960. Loin de la musique psychédélique de cette période empreinte d’euphorie, la création de Lou Reed met à la lumière les facettes les plus sombres de l’être humain. Le trio guitare-basse-batterie des Velvet Underground met en musique les textes du « prince des angoisses et de la nuit » dans lesquels perdition, désespoir et addiction se côtoient. Au début des années 1970 il se fait complice de David Bowie et sort son premier album solo Transformer où on y retrouve les fameuses Take a walk on the wild side et Perfect day.
Planqué derrière ses lunettes noires Lou Reed provoque : par son attitude désinvolte, mais aussi par les mots. Sexualité débridée, drogues et déchéance sentimentale sont autant de thèmes qui peuplent ses chansons. Par son écriture fragile, violente et sensuelle il se fait le conteur de ses histoires intimes à la fois moqueur et à fleur de peau. Passionné de jazz et de rhythm’n’blues le dandy sombre va allier naturellement sa poésie urbaine au rock’n’roll. Son œuvre trouvant ses racines dans la littérature de la Beat Generation, s’affirme ainsi « comme le parcours initiatique d’un dandy pour qui le rock’n’roll est l’égal de la littérature, de la peinture et du cinéma. » selon Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture.
New-York et le monde artistique perdent aujourd’hui leur ange noir du rock, Lou Reed « comme un soleil couchant, comme un astre qui décline, superbe, sans chaleur et plein de mélancolie… »
Marylin C.