"La promenade" de Virginia Woolf
ven, 10/26/2012 - 00:12
La promotion MCEI 2012 a l'honneur de porter le nom de Virginia Woolf et de l'associer à son travail. Retour sur la carrière de la célèbre romancière.
Née à Londres, 1882-1941.
Fille de l'écrivain Leslie Stephen et d'une héritière de la haute société londonienne, Julia Duckworth, Virginia Woolf fréquente dès le plus jeune âge la sphère littéraire britannique. Contrairement à ses frères, elle est libre de se promener au sein de la bibliothèque familiale du 22, Hyde Park Gate où elle développe et parfait sa culture littéraire. Elle s'oriente alors naturellement vers l'écriture et rédige ses premiers articles dès 1905 dans le supplément littéraire du Times. Lancée, elle change de "camp" en passant de l'exercice critique à la création littéraire et publie son premier roman : La Traversée des apparences. Si elle y relate le voyage et la quête identitaire de son personnage, c'est bel et bien elle qui, dès lors, fait le tour de la société britannique et affirme ses choix de femme et son style littéraire. Épouse et maîtresse, dépressive et suicidaire, Virginia Woolf intrigue et expérimente sa vie comme elle expérimente la littérature en donnant, notamment, corps à la technique littéraire du "flux de conscience", une performance stylistique qui rythme son roman Mrs. Dalloway. Ainsi, elle se balade autour d'une rivière dans son pamphlet féministe Une chambre à soi, recherchant, par la marche, la rencontre, l'observation et l'introspection, l'inspiration qui lui permet d'organiser la pensée de son œuvre. Ses mises en scène fictives mélangent alors ses essais et ses romans à son parcours psychologique et intellectuel, forgeant, par là même, la force de sa position littéraire. En 1942, son mal-être ponctue sa promenade romanesque sous « les vagues » de la rivière Ouse où elle met fin à ses jours et à son œuvre. Elle demeure une voix féministe reconnue et l'une des romancières anglo-saxonnes majeures du XXe siècle.
Christelle F.