Le Domovoï ou le double jeu de Georges Perla
lun, 11/22/2010 - 18:10
En novembre 2010, dans le cadre de l'année France-Russie, la Compagnie Petite Lumière a mis à l'honneur l'imaginaire des contes russes, à travers la représentation du Domovoï, au Théâtre Jeune Public de Strasbourg.
Ce récit de Georges Perla est adapté ici, afin de permettre une mise en scène théâtrale. Un comédien/conteur joué par l'auteur lui-même fait le lien entre les deux genres.
Surprenant ! En effet, Fiodor, le personnage principal un peu fou, enlève par moment sa chapka et devient conteur.
Le double jeu est d'autant plus intéressant que la personnalité de Fiodor incarne cet entre-deux. Il n'est pas comme les autres, a une vision différente du monde. Lui seul peut voir le Domovoï, ce petit génie qui vit dans le poêle de la maison. D'ailleurs, les gens du village sont partis, chassés par le froid, et ont laissé Fiodor seul à dormir sur ce poêle éteint. En se réveillant, il trouve seulement le Domovoï qui ne peut pas rallumer le feu sans sa fiancée. Ce petit lutin, invisible au public, entraîne Fiodor dans une aventure extraordinaire. À la recherche de la braise, de la Domovikha et des gens du village tous deux rencontrent les êtres merveilleux de l'imaginaire russe.
Le double jeu est d'autant plus intéressant que la personnalité de Fiodor incarne cet entre-deux. Il n'est pas comme les autres, a une vision différente du monde. Lui seul peut voir le Domovoï, ce petit génie qui vit dans le poêle de la maison. D'ailleurs, les gens du village sont partis, chassés par le froid, et ont laissé Fiodor seul à dormir sur ce poêle éteint. En se réveillant, il trouve seulement le Domovoï qui ne peut pas rallumer le feu sans sa fiancée. Ce petit lutin, invisible au public, entraîne Fiodor dans une aventure extraordinaire. À la recherche de la braise, de la Domovikha et des gens du village tous deux rencontrent les êtres merveilleux de l'imaginaire russe.
Le public est transporté dans ce monde des contes par le chant russe et l'accordéon qui donnent des accents étranges, mystérieux à la pièce. Le langage inconnu est aussi présent par des incantations, des formules magiques. Le surnaturel paraît malgré la simplicité du spectacle, par des jeux de rideau, d'ombres et de lumières. À cette magie participe la remarquable interaction avec le spectateur. Un exemple ? Fiodor tombe dans la neige et soudain le spectacle s'arrête, le conteur range ses accessoires, les enfants se lèvent... Mais non, attendez, ce n'est pas terminé ! Sans oublier que le conteur s'adapte parfaitement aux réactions du public. Et la Baba Jaga, sorcière des contes russes, mange des saucisses de Strasbourg, clin d'œil au public hilare.
Conseillée dès six ans, cette pièce est donc attrayante pour petits et grands. Pour les enfants, c'est un conte merveilleux et captivant. Pour les adultes, c'est la découverte d'un pays, la Russie avec sa langue, sa culture, sa musique, ses costumes, ses légendes, mais aussi son climat rude. Ce spectacle vous fait envie? Il sera représenté à Paris, au Théâtre Dunois dès le 8 décembre 2010. Je suis pressée de savoir ce que mangera la Baba Yaga. Cette carnivore ne doit pas aimer les champignons de Paris.
Janine Manguin
Théâtre Dunois, 7 rue Louise Weiss, 75013 Paris
Samedi 11, dimanche 12, samedi 18 dimanche 19 décembre à 18H ainsi que les mercredi 8 et 15 décembres à 15h.
Renseignements et réservations : 0145847200, contact@theatredunois.org.
Accès : métro Chevaleret ou Bibliothèque Francois Mitterrand.
Tarifs : De 6,50 à 16 euros.