Quand l'URSS s'éteindra...

Le 8 décembre sonnera le vingtième anniversaire de la chute de l'Union soviétique. A cette occasion, l'Hôtel national des Invalides nous propose de revenir sur les années de transition, la perestroïka, entre le géant du bloc de l'Est, empire eurasien, et la Fédération de Russie. Le moyen de (re)découvrir cette période à la fois si proche et si lointaine (elle clôt le XX^e siècle des historiens), si riche en événements, et bien souvent objet de malentendu en Occident.
L'exposition se décompose en trois temps : celui des réformes (voulues par les dirigeants pour moderniser le pays), des révélations (la glasnost dévoile aux Soviétiques les failles de leur système), des révolutions (la démocratisation entraîne un putsch conservateur contre lequel Boris Eltsine prend le pouvoir).
Les affiches et photographies sont à l'honneur, donnant à cette exposition historique un caractère artistique. Les documents exposés montrent à la fois le point de vue des dirigeants (affiches de propagande, photographies officielles) et celui de la population, en face (lettres de doléances adressées à Mikhaïl Gorbatchev). Les coupures de journaux rappellent de manière frappante à quel point le rôle de la presse a été déterminant, notamment dans le processus de glasnost ("publicité", "ce qui est rendu public"). L'exposition a également développé un partenariat avec le Mois du Film documentaire, autour d'oeuvres qui ont marqué la perestroïka (Est-il facile d'être jeune ? de Youri Podnieks), ou qui présentent une réflexion dessus (Le Sacrifice, de Wladimir Tchertkoff, sur les liquidateurs de Tchernobyl). Enfin, un colloque est organisé en parallèle sur le "moment 1991" du 12 au 14 décembre.
Une exposition très complète donc, fournie par la Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine, le Musée d’histoire politique de Saint-Pétersbourg, la Bibliothèque publique historique d’État de Moscou et l’association Memorial. 

"URSS : fin de parti(e). Les années perestroïka." Du 2 décembre 2011 au 26 février 2012. A la Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine,  Hôtel national des Invalides. Prix d'entrée : 5 euros/Tarif réduit : 3 euros.

Mathilde LOUARN