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Le jeudi 29 novembre, nous avons eu le plaisir de faire la rencontre de Laurent Métivier, chef du service audiovisuel de l'Opéra National de Paris. De cette rencontre s'est imposé le constat que la diffusion des œuvres lyriques et chorégraphiques de l'Opéra National de Paris s'accroît de plus en plus, aussi bien à la télévision, que dans les salles de cinémas. Explications.

Depuis le 12 avril 2012, Opéra de Paris Production, la propre filiale de production de l'Opéra National de Paris, détient et gère les droits audiovisuels des œuvres captées sur les planches des sites du Palais Garnier et de l'Opéra Bastille. Partenaire de France Télévision depuis 2001, l'Opéra National de Paris enregistrait déjà six à huit captations par an, destinées aux spectateurs du petit écran. Aujourd'hui grâce à Opéra de Paris Production et aux accords signés avec UGC et Pathé, la diffusion de ballets et d'opéras connaît une véritable avancée et répond toujours plus aux objectifs définis dans le cahier des charges de l'Opéra National de Paris, à savoir, "rendre accessibles au plus grand nombre les œuvres du patrimoine lyrique et chorégraphique en France". Grâce à cette nouvelle filiale, l'Opéra National de Paris espère doubler le nombre de ses captations en France, mais aussi commencer la diffusion dans les cinémas en dehors de l'Hexagone.                  

En plus de ces diffusions télévisuelles et cinématographiques, des téléchargements en VOD sur les plates-formes Internet (on avait recensé par exemple 125 000 connexions sur Internet lors de la diffusion de Rigoletto en février dernier), ainsi que les DVD des captations des spectacles sont désormais à la disposition de tous. La Fondation Orange constitue une aide précieuse dans le financement de ces captations, et œuvre avec l'AROP (Association pour le Rayonnement de l'Opéra de Paris) à l'accompagnement de l'Opéra de Paris dans cet ambitieux projet de retransmission de ballets et d'opéras.

Laurent Métivier nous rappelle également que les coproductions avec UGC sont assez complexes, et bien que les salles soient très souvent remplies, le service audiovisuel peut rarement prévoir si une œuvre diffusée dans les cinémas remportera ou non le succès tant attendu. Cependant de manière générale, les retransmissions lyriques et chorégraphiques attirent. Il est vrai que le cinéma rend possible l'accès à tous ces petits détails, imperceptibles depuis notre fauteuil à l'Opéra: la pointe qui tremble, les broderies des costumes, les expressions des interprètes, la larme qui coule... et que c'est l'excitation et l'émotion du direct qui attirent le spectateur, qu'il soit néophyte ou non.  

Lucie Lelong