Satrapi, sa vie et sa chronologie
Soumis par Mathilde Fouillet le jeu, 01/28/2016 - 23:24
Présentation en sept dates de l'artiste iranienne de 46 ans.
1979 – la révolution Iranienne
L’enfance de Marjane Satrapi est marquée par les ravages de la révolution islamique. Elle est élevée à Téhéran dans une famille d'intellectuels progressistes et politiquement engagés dans le communisme. Le gouvernement du Shah est renversé en 1979. Marji n’est alors qu’une enfant et voit ses libertés diminuer progressivement. Au lycée français où elle étudie, le port du voile devient obligatoire, les filles sont séparées des garçons. Elle grandit avec la guerre contre l'Irak, les bombardements, le boycott des produits occidentaux, les règles strictes imposées par les mollahs, les arrestations et les exécutions de proches.
1984 – découverte de l’Europe
A 14 ans, ses parents décident de se séparer de leur fille unique et de l'envoyer en Europe afin de lui épargner l'oppression du régime islamique. La jeune iranienne continue donc ses études au lycée Français de Vienne. En Autriche, elle découvre l'exil, le racisme, la drogue et le punk, avant d'obtenir son bac et de rentrer en Iran. Elle s'inscrit aux Beaux-Arts de Téhéran mais les règles sont strictes. Par exemple, les cours de nu sont interdits et les modèles posent voilés.
1994 – les beaux-arts de Strasbourg
La jeune femme s’installe en France pour fuir une seconde fois le régime iranien et ses nombreux interdits qui l’empêchent d’être une femme libre et émancipée. Elle entre à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg dans le but de devenir graphiste. Or, l’évolution du graphisme en Europe ne répond pas à ses attentes et elle réalise qu’elle ne souhaite plus poursuivre dans cette voie. Son attachement au dessin est tel que ses professeurs lui conseillent de devenir illustratrice.
1997 – l’atelier des Vosges
Marjane Satrapi arrive à Paris avec le projet d’illustrer des albums jeunesse. Elle fait la rencontre de Christophe Blain grâce à qui elle rejoint l’atelier des Vosges. Ce collectif informel installé Place des Vosges s’inscrit dans le courant de la « nouvelle bande dessinée » et rassemble également Joann Sfar, Emile Bravo et David B. Ce dernier lui donne goût à la bande dessinée et l’encourage à raconter son histoire et celle de l’Iran en utilisant ce médium.
2000 – 1ère bande dessinée
La sortie du tome 1 de Persepolis est un véritable événement puisqu'il s'agit de la première série de bande dessinée iranienne de l'histoire. L’auteure raconte son parcours en quatre tomes dessinés en noir et blanc. Persepolis est construit autour des périodes importantes de sa vie : la révolution, la guerre, l’exil, le retour. Cette bande dessinée lui permet d’expliquer d’où elle vient et de partager ses souvenirs tout en combattant les préjugés des Européens sur l’Iran et l’islam. La tétralogie, qui obtient rapidement un grand succès, a aujourd’hui été traduite dans une vingtaine de langues.
2007 – les débuts au cinéma
Persepolis sort sur grand écran en film d’animation. Pour sa première production cinématographique, la bédéiste travaille avec Vincent Paronnaud, plus connu des amateurs de bande dessinée sous le nom de Winshluss, avec qui elle a partagé son atelier. Il aura fallu trois ans de travail, plus de six-cents personnages dessinés et un budget de six millions d’euros pour que le projet aboutisse. Adapter la BD à succès était un pari risqué, mais le film reçoit un très bon accueil et obtient le Prix du Jury au festival de Cannes.
2015 – Mon premier festival
Marjane Satrapi était la marraine de la 11e édition du festival de cinéma Mon premier festival. Cet événement est l’occasion pour elle de revenir sur ses souvenirs avec le 7e art. C’est grâce à son père, grand cinéphile, qu’elle a découvert les films américains. Ses toutes premières expériences remontent à ses 4 ans avec Le Retour du dragon de Bruce Lee ou encore King Kong de John Guillermin. C’est aujourd’hui à son tour, en qualité de marraine, de faire découvrir au jeune public la magie et la richesse du cinéma.
Marjane Satrapi était la marraine de la 11e édition du festival de cinéma Mon premier festival. Cet événement est l’occasion pour elle de revenir sur ses souvenirs avec le 7e art. C’est grâce à son père, grand cinéphile, qu’elle a découvert les films américains. Ses toutes premières expériences remontent à ses 4 ans avec Le Retour du dragon de Bruce Lee ou encore King Kong de John Guillermin. C’est aujourd’hui à son tour, en qualité de marraine, de faire découvrir au jeune public la magie et la richesse du cinéma.
Mathilde Fouillet