Welcome to Downton

sam, 12/17/2011 - 16:39

Angleterre, domaine de Downton Abbey, 16 avril 1912. Avec les journaux qu’un domestique a préalablement repassés pour le maître des lieux arrivent de terribles nouvelles : le Titanic a coulé la veille, emportant avec lui, ô malheur, les héritiers de la famille Crawley. Ainsi débute la série britannique Downton Abbey, créée en 2010 et enfin sur les écrans français, après avoir été saluée par les critiques et avoir connu un succès international, qu'elle doit à différents ingrédients.

 Un scénario complexe et original

On doit cette perle de la télévision (oui, ça existe !) au scénariste britannique Julian Fellowes, qui s’était illustré avec le film Gosford Park, pour lequel il avait reçu l’Oscar du meilleur scénario original en 2002, et qui reposait déjà sur les relations complexes entre aristocrates et domestiques. Toute l’intrigue de la série repose en effet sur la vie de la famille Crawley et de ses domestiques, jouant sur les rapports qui existent entre ces deux mondes, séparés par l’escalier de service, et par maintes convenances.

La mort de ses héritiers place Lord Grantham, le maître de Downton, dans une position délicate. En effet, il ne peut léguer son titre à aucune de ses trois filles, à cause de la fameuse loi de l'entail qui était déjà la cause des problèmes des filles Bennet dans l’Orgueil et Préjugés de Jane Austen, pourtant situé un siècle auparavant. Ne voulant dissocier le titre du domaine et de la fortune familiale, les Crawley se résignent à faire la connaissance d’un lointain cousin héritier légitime, Matthew Crawley. C’est donc en partie à travers les yeux de cet ignorant des règles de la bonne société que le spectateur découvre la vie des aristocrates oisifs, et la face cachée de la domesticité. Des points communs à ces deux univers : secrets, commérages et intrigues.

La saison une, qui compte sept épisodes, se termine avec un rebondissement de taille. Nous sommes en 1914, l’Angleterre déclare la guerre à l’Allemagne. La saison deux va donc être l’occasion de bouleversements capitaux dans la vie des occupants de Downton Abbey, qui seront bien plus graves que le passage à l’électricité ou l’utilisation des premières voitures à moteur, qu’on avait pu voir dans la première saison.

Des personnages complexes servis par des acteurs de talent et d’excellents dialogues

Les personnages de Downton Abbey sont tous dotés d’un caractère bien marqué, avec en premier ligne Maggie Smith, qui incarne magistralement le rôle de la comtesse douairière, gardienne caricaturale des traditions et des convenances. Ce personnage est en effet confronté aux révolutions techniques, sociales et politiques de ce début du siècle, dont notamment le mouvement féministe, auquel se rallie l’une de ses petites-filles.

Tant les membres de la famille Crawley que les domestiques sont servis par de très bons acteurs, comme en témoigne la nomination aux Golden Globes de Hugh Bonneville, Maggie Smith, et Elizabeth McGovern.

Des décors d’exception

Pour finir, que serait Downton Abbey sans Downton Abbey ? La série témoigne de l’affection que les aristocrates vouent à leur domaine, désignée par Lord Grantham comme « son troisième parent et son quatrième enfant ». Les décors sont donc une part importante du succès de la série, qui surfe sur la vague de la mode du period drama (ou film en costumes). Le bâtiment qui sert de décor à la série se nomme en fait Highclere Castle, et place l’intrigue dans une splendeur gothique victorienne.

  

La série compte à ce jour quinze épisodes de quarante-cinq minutes qui forment deux saisons, auquel se rajoutera un épisode spécial le 25 décembre 2011. A en croire le plébiscite du public et les acclamations de la critique, cette série serait comparable aux meilleurs films du genre.

 

Bande-annonce de la saison 1 :


Plus de renseignements, dont les horaires de diffusion sur TMC, actuellement : page consacrée à Downton Abbey sur TMC.

 

 

Lucile Margot.