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Ce recueil contient soixante-seize propositions et scolies sur un même thème. L’objectif de l’auteur est de cerner le secret de la nudité, en essayant de revenir à sa seule essence. Pour se faire, il utilise aussi bien les particularités du langage poétique (ses pièges, ses contre-sens, ses difficultés) que l’approche de la nudité par la photographie. Celle-ci, selon lui, permettrait de mieux cerner son secret.

Après la lecture de ce recueil, je suis restée sur ma faim. Je l’ai relu, j’ai essayé d’entrer dans le monde de l’auteur, de « méditer », comme le titre nous y invite, de goûter les mots, de trouver une musicalité à ses écrits. Je n’ai pas réussi.

Certes, quelques méditations méritent notre attention. Mais globalement, j’en garde une impression de propositions compliquées qui auraient pu être simplifiées, d’affirmations péremptoires, écrites sous forme de pseudo-raisonnements logiques et parsemées de scolies sensées éclairer l’idée développée mais qui, au finale, ne font bien souvent que l’obscurcir.

Méditations… : le titre est bien choisi, car je médite toujours sur certaines d’entre elles. Peut-être n’ai-je pas choisi le meilleur ouvrage de cet auteur, que je ne connaissais que de nom et dont je n’avais encore rien lu.

Emmanuel Hocquard, Méditations photographiques sur l’idée simple de nudité, Paris, P.O.L., coll. Poésie, 2009, 12 euros.