Du 16 juillet au 27 septembre 2010, le musée du Louvre accueillera l’exposition Routes d’Arabie, archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite. Première originalité de cette exposition, sa conception : rythmée par les photographies de somptueux paysages de la Péninsule arabique, elle se présentera comme un périple au cÅ“ur de l’Arabie saoudite avec pour étapes quelques-unes des grandes oasis qui furent autrefois le siège de puissants États. L’exposition aura pour autre particularité d’embrasser une très large période, de la préhistoire à la naissance du royaume d’Arabie saoudite, en passant par l’Antiquité préislamique. En outre, la majorité des trois cents pièces qui seront proposées au public n’ont encore jamais quitté leur pays d’origine ; elles offriront un aperçu des différentes cultures qui se sont succédé au fil des millénaires sur le territoire de l’actuel royaume d’Arabie saoudite.

Tout d’abord, ce sera certainement, pour beaucoup de visiteurs, l’occasion de découvrir un passé méconnu, celui d’un monde arabe préislamique original, brillant et prospère, que révèlent peu à peu les fouilles archéologiques : stèles funéraires du néolithique, immenses statues des rois de Lihyan (du vie au ive siècle avant Jésus-Christ), vaisselle d’argent et bijoux déposés dans les tombes… En dépit des rudes conditions naturelles, les habitants de ces territoires surent tirer parti de la position géographique du pays, lieu de passage des routes reliant à l’Égypte, à la Mésopotamie et au monde méditerranéen les rives de l’océan Indien comme les pays de la Corne de l’Afrique. Au début du ier millénaire avant Jésus-Christ, ces échanges transarabiques s’intensifient, faisant la prospérité des cités caravanières, tout en irriguant la culture locale de modes et d’idées nouvelles venues des grands empires voisins. Qaryat al-Fâw offre ainsi un brillant exemple de ce que furent les antiques métropoles commerciales du cÅ“ur de la Péninsule.
Le deuxième volet de l’exposition sera consacré au rôle joué par l’Arabie en tant que berceau de l’Islam. Sur les routes, à partir du viie siècle, les pèlerins commencent à se mêler aux marchands, les oasis devenant des étapes obligées en direction des lieux saints de l’Islam. Al-Rabadha constitue l’une des principales étapes du pèlerinage, qu’évoquera un premier ensemble de vestiges archéologiques. Par ailleurs, un choix de stèles funéraires illustrera l’évolution de l’écriture et du décor entre le xe et le xvie siècle, tout en donnant un aperçu de la société mecquoise des époques correspondantes. Construction ou embellissement d’édifices : les souverains musulmans rivalisèrent de munificence dans leurs dons aux lieux saints, ainsi qu’en témoigne entre autres la porte monumentale de la Ka’ba, au nom du sultan ottoman Murad IV (1623-1640).
L’exposition évoquera enfin la naissance du royaume d’Arabie Saoudite et de la dynastie saoudienne. À noter qu’un colloque en lien avec cette exposition se tiendra à l’auditorium le samedi 25 septembre 2010, de 10 h à 18 h 30 (entrée libre). Le catalogue de l’exposition sera disponible en français, en anglais et en arabe.
                                                                                             Hayet ESSANA
 
Plus d’informations sur le site du musée du Louvre : http://www.louvre.fr/  
 
                                                                                  

 

 

 

Répondre

CAPTCHA
This question is for testing whether you are a human visitor and to prevent automated spam submissions.
19 + 0 =
Solve this simple math problem and enter the result. E.g. for 1+3, enter 4.

Connexion utilisateur