Follow your imagination...

« L’imaginarium de Docteur Parnassus », de Terry Gilliam
Sortie le 11 novembre 2009

Vous traversez un miroir magique et vous entrez dans l’univers de votre imagination. Voilà ce que peuvent vous offrir le docteur Parnassus et sa troupe à bord de leur théâtre ambulant. Tout cela paraît bien attrayant, mais ce docteur Parnassus, cet homme immortel, va bientôt se retrouver dans une impasse. Il a fait un pacte avec le diable il y a bien longtemps, qui stipulait que sa fille appartiendrait à ce dernier le jour de ses 16 ans. Or le docteur Parnassus a une fille : elle est belle, elle travaille pour lui et, dans quelques jours, elle aura 16 ans… Comment va-t-il la sauver ?

Ce film a tout pour plaire :

- Il marque le « come back » d’un Terry Gilliam qui était hors service depuis son dernier film « Tideland », sorti il y a quatre ans. Or, les « come back », tout le monde aime ça, c’est bien connu !

- C’est le dernier film de Heath Ledger, décédé au beau milieu du tournage, alors que toutes ses scènes n’avaient pas fini d’être tournées. Le décès d’Heath Ledger, qui avait suscité la fascination avec son incroyable interprétation du Joker dans « The Dark knight », fut un choc pour tout le monde. Ce film est un hommage à cet acteur et à sa famille. La mort tragique de ce dernier a entraîné plusieurs modifications dans l’histoire et suscite la curiosité: tout le monde se demande comment Terry Gilliam, à qui il arrive souvent des pépins durant ses tournages, a réussi à rattraper le coup. 

- Heath Ledger a été remplacé par trois de ses proches et pas n’importe qui : le très convoité Johnny Depp, le beau Judd Law et le sombre Collin Farell. Résultat – un casting de rêve.

- On retrouve Andrew Garfield, dont la performance dans le récent « Boy a », de John Crowley, a marqué les esprits et qui est tout à fait incroyable dans « L’Imaginarium du Docteur Parnassus ». Il débute plus ou moins et beaucoup de portes vont certainement s’ouvrir à lui (avis également partagé par Terry Gilliam lui-même!).

- L’histoire est entraînante. On se croirait à la fois dans le monde de Michel Gondry et de Tim burton, entre « la science des rêves » et « Big Fish », ce qui est dépaysant ! Terry Gilliam l’a dit lui-même : il aime à faire des films dont on reste imprégné une fois dehors. Le pari est réussi : on entre dans un univers fantastique, on voyage et il nous faut du temps pour revenir…

Il faut voir plusieurs fois ce film pour en apprécier toutes les facettes. Selon Terry Gilliam, la première fois, on découvre : chaque voyage derrière le miroir étonne et on ne peut pas les apprécier pleinement parce que l’on est sous le choc. Un choc positif certes, mais un choc qui vous empêche de vous imprégner de l’histoire qui se présente à vous.
Les scènes derrière le miroir sont fascinantes, puisqu’elles nous donnent accès, en quelque sorte, à l’imagination débordante du réalisateur. On entre dans son intimité, on peut voir ce qui peut se passer dans son esprit, des choses insensées, magnifiques, incompréhensibles…
Les acteurs sont très bien choisis. Le réalisateur s’est entouré d’hommes magnifiques, certes, mais bons acteurs de surcroît !
- On retrouve Verne Troyer, plus connu sous le nom de « mini-moi » dans « Austin Power ». Terry Gilliam a fait son éloge, disant qu’il méritait qu’on lui donne des rôles plus sérieux tant c’est un acteur sensationnel.
- Le diable est joué par Tom Waits et, lorsqu’on lui a demandé ce qui a motivé son choix, il a simplement répondu : « Who else could play the devil ? ». Nice !
- La fille du docteur Parnassus, enfin, est jouée par Lily Cole. C’est son premier film et le réalisateur a été charmé par son visage hors du commun et par le fait que « Unlike models she has things on her body…»  – qu’elle a des formes !

Si vous aimez le fantastique et le grand n’importe quoi, vous allez être copieusement servis !

Sarah Rashidian (L3)