Le rap est-il menacé de mort ?

« Je fais du rap et ce que t'entends est illégal. »

Comme le souligne le rappeur Youssoupha dans sa chanson « Menace de mort », le rap suscite de plus en plus de polémiques à cause des propos tenus dans les chansons. Et de fait, nous avons tous entendu parler de concerts annulés et de rappeurs condamnés pour des propos tenus lors de concerts ou certaines paroles de leur chanson.

On se souvient notamment de la condamnation, en 1996, du groupe NTM à six mois de prison, dont trois fermes, pour propos « outrageants » envers la police. Et de la polémique suscitée il y a environ quatre ans par une chanson du rappeur Orelsan – polémique qui a pris une vraie tournure politique et a amené à annuler plusieurs concerts.

C’est que certains sujets trop sensibles sont à éviter, et que d’autres sont jugés trop « tabous » pour être mentionnés en musique, ou trop violents… Cependant, on le sait, le rap est à l’origine un type de musique à travers laquelle les chanteurs ont coutume de parler de leurs expériences et d’évoquer leurs vies souvent jonchées d’obstacles : son contenu est toujours en grande partie autobiographique. Si l’on prive les rappeurs de leur liberté d’expression, le rap pourra-t-il encore subsister ?

Existe-t-il,  comme le dit Youssoupha au sein de sa chanson,  une menace de mort à l’encontre  du rap ? Jusqu’où va la liberté de parole dans ce domaine artistique ? Comment distinguer l’incitation à la violence et une simple opinion rendue publique ?

 

 

Diane-Eva Gérard - L1 Humanités