Photo de Slugabed Avant de commencer l'article que je me propose de développer pour vous ce soir (formulé initialement sous la forme du commentaire youtube suivant : « Hé ! LOL : 0:30 ! MDR 0:42, etc. », ce qui signifie approximativement, « cliquez à trente secondes, c'est drôle, et oh, à  quarante-deux aussi...  Comique de répétition ! »), plongeons dans le vif du sujet avec un extrait qui fera plaisir aux voisins. Vous qui entrez ici, appuyez sur play.

 

Cette piste sonore est issue du dernier EP de Slugabed, Sun too bright turn it off, sorti il y a quelques jours à peine. Ceci dit, plusieurs pistes de réflexions s'offrent maintenant à l'audacieux rédacteur de cette chronique. Rassurons nous, il a déjà ruiné la mise en page mais il ne brûlera pas les étapes. Pour vous, il s'apprête à ignorer cinq longues années d'études littéraires (bon, quatre ans et demi). Proust, « La mort de l’auteur Â» et Pour une esthétique de la réception, je vous défie.

Commençons par une succincte biographie. Derrière le pseudonyme Slugabed se cache un jeune britannique. C'est lui qu'on voit là, en haut à gauche. Il s’appelle Gregory Feldwick, a 22 ans et vit à Brighton. Des recherches plus poussées nous apprennent qu'il aime la nourriture, et plus généralement, qu'il aime bien manger. Il ferait de la musique le matin sur Fruity Loops 4 et mixerait en club le soir. Pourtant, une analyse fine de son nom de scène inviterait à penser qu'il est « lève-tard »... Les grands artistes recèlent  de tellement de contradictions

 

Suite à l'échec manifeste de l'approche biographique, retraçons son parcours musical. Trois EP sortis ces deux dernières années, il y en aurait eu d'autres auparavant, introuvables. Ultra Heat Treated, né en janvier 2010 dans le giron de Planet µ, se rapproche plutôt du dubstep : de grosses basses, du beat mais tout ça dans l'espace. Les deux derniers ont éclos chez Ninja tune, prestigieux label d'Amon Tobin, de Blockhead ou encore Eskmo (et pour les filles, citons Bonobo). Moonbeam Rider sort en juin 2011,  plusieurs critiques web s'accordent à désigner Slugabed comme l'une des étoiles montantes de Ninja tune. Par contre, ils commencent à avoir de plus en plus de mal à se concerter pour le ranger dans une  même case : bass-music, electronica, abstract hip hop ? Pour Sun too bright turn it off,  c'est encore pire, ça se complique, et ça tire sur le 8-bits, mais nos oreilles sont contentes. Pas encore rassasiées, mais, cerise sur le gâteau, un album est en préparation pour 2012. Citons François (notre rédacteur s'essouffle) : « A seulement 22 ans, Greg Feldwick semble avoir vécu les débuts du hip-hop instrumental, les prémices techno warpien, et la genèse du son de Los Angeles, puisqu’il combine ces éléments dans un intelligent mashup ». Il est temps d'avouer que la meilleure chose que je sois capable d'écrire à propos de ce dernier EP, c'est qu'il me donne l'impression que ma machine à laver s'est réglée sur un cycle de rinçage extraterrestre et que J'AIME ÇA.

 
Bon allez, je vous offre en bonus un clip délicieusement kitsch du précédent EP, parce que finalement, plutôt que de lire cet article, vous auriez mieux fait de vous contenter d'écouter des extraits et de vous forger votre propre avis.
 

 

P.S. : Si vous avez lu jusqu'ici, j'en déduis que vous êtes un lecteur attentif, mais avez-vous décelé le lien piégé ?

 

Slugabed, Sun too bright turn it off, EP édité chez Ninja Tune, sorti le 24/10/2011.
S. E.

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