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« Effets spéciaux pourris, blagues pourries, films réussis ! »
« OSS 117 » de Michel Hazanavicius « Le Caire nid d’espions » (sortie le 19 Avril 2006)
« Rio ne répond plus » (Sortie le 15 Avril 2009)
Comme le savent mes lecteurs, j’ai pour habitude de diviser mes articles de la façon suivante : petite introduction charmante et personnelle ; résumé du film plat et impersonnel ; critique passionnante. Et bien là, je me retrouve bien embarrassée, figurez-vous. Je suis là, au beau milieu de mon introduction charmante et je me rends compte que je n’ai aucune envie de faire un résumé des deux volets de OSS 117, parce que l’on est ici face à deux films où l’histoire n’a quasiment aucune importance. En effet, OSS 117 serait plutôt à interpréter comme un long sketch de Jean Dujardin que comme une histoire d'espionnage. Les blagues s'enchaînent à un tel rythme qu'on finit par accorder bien peu d'importance à l'histoire. Ainsi comme OSS 117 représente à mes yeux l'équivalent d'un spectacle humoristique, la critique est d'autant plus difficile à développer. Pire, je ne trouve pas grand-chose à dire dans la partie critique ! Comme je ne peux pas me contenter de mon introduction charmante, même si elle est tout à fait appréciable (Jusqu’à quel point supporterez-vous cet auto-éloge ?), je vais essayer de dire quelques mots sur ces films. Des mots peu nombreux mais qui, je l’espère, vous en diront plus sur le GRAND mystère OSS 117.
Résumé plat, impersonnel et rapide : L’agent OSS 117 ou Hubert Bonisseur de la Bath (Jean Dujardin) est un agent secret, l’arme ultime que le gouvernement français envoie aux quatre coins du monde pour les missions de haute importance. Comme nous le laissent entendre les titres, le premier volet se déroule au Caire et le second à Rio et, à chaque fois, l’agent est accompagné d’une femme plus ou moins haut placée avec qui il est contraint de travailler d’égal à égal, chose difficile pour ce grand macho.
Ce qui m’a paru évident, c’est que le premier volet était nettement moins drôle que le second : il y avait nettement moins de blagues et ces dernières étaient plus faciles et prévisibles. Dans le second, il y ades blagues non-stop. On pourrait penser que ce flot ininterrompu rend le film lourd, mais pas du tout ! Je n’ai pas été lassée un seul instant et j’ai trouvé le film très amusant. Les personnages sont attachants, les blagues peu subtiles et, de ce fait, fort sympathiques ! Blagues racistes, misogynes et jeux de mots faciles : vous allez être servis. Hubert est idiot et complètement à côté de la plaque ; ses réflexions sont décalées et sans intérêt. Il ne sait rien de rien, il est bien français et très peu cultivé: cela rend hilarant son contact avec une culture étrangère. Mais Jean Dujardin est agréable à regarder et son jeu, franchement excellent : j’ai vite pris goût à ses mimiques, à ses costumes kitsch et à sa voix grave digne de celle d’une annonce enregistrée ; je me suis vite laissée abrutir par son sourire « communicatif » et son rire délirant. Plein de méchants, plein de gentils, plein de renversements de situations, plein de quiproquos : bref, beaucoup d’occasions de rire. Et pour ne rien oublier, il me semble important d’ajouter un point, même si, a priori, vous le savez : ce film est à prendre au vingtième degré !
Sarah Rashidian (L2)