Répondre au commentaire
Grateful Dead, Live/Dead, 1969
Soumis par maxime.morin le lun, 12/28/2009 - 17:57De Janvier à Mars 69, le Grateful Dead se produit dans les différentes salles de San Francisco, comme beaucoup d'autres groupes de rock de cette époque, fertile en vinyles et rock à toutes les sauces. Et s'il n'est pas le plus connu, le Grateful Dead est loin d'être le moins original, ne serait-ce que par l'objectif de leur musique qui, selon eux, devait donner à l'auditeur un aperçu des effets du LSD, hallucinogène prisé a l'époque.
Il n'y a cependant aucun danger à écouter ces performances "live" dont le CD tire son contenu. Ce contenu est intéressant dans la mesure où il nous laisse apprécier les improvisations des musiciens en concert, leur ressenti, bien loin des exigences d'un studio.
En effet, comme chez les musiciens jazz, l'improvisation est reine. Et on le remarque dès le premier morceau, Dark Star, où la guitare aérienne de leader Jerry Garcia n'a de cesse de nous étonner, le solo ne s'arrêtant que rarement sur les vingt minutes de la chanson. D'emblée, on ne cerne pas vraiment le fil conducteur des morceaux; on croirait que chaque musicien joue pour lui. Et pourtant, l'alchimie se met en place et les parties forment un tout.
Bien que la suite de l'album soit nettement plus axée rock, on sent toujours une pointe de free jazz dans les morceaux, surtout dans le jeu du batteur qui "assure", il faut bien le dire: il arrive qu'on s'y perde un peu dans leurs enchaînements, mais lui, non! Mais même si on ne voit pas toujours où ils veulent en venir, leurs lignes mélodiques retombent toujours sur leurs pattes. La guitare se fait plus incisive sur le reste de l'album, mais toujours avec la note juste, et sur des morceaux de dix minutes au moins, ce n'est pas rien.
Dans la suite de l'album, c'est l'orgue qui va répondre à la guitare avec Death Don't Have No Mercy, lourd blues où la virtuosité est moindre, mais le talent, certain. La toute fin de l'album tranche nettement avec le reste, puisque l'on a droit à quelques larsens suivis d'une chansonnette a cappella nous souhaitant bonne nuit.
Les musiciens nous emportent avec eux dans une recherche musicale parfois dure à suivre, mais jamais déplaisante, si bien que l'écoute de l'album reste un grand plaisir.
Titres: 1-Dark Star 2-The Eleven 3-St Stephen 4-Turn On Your Love Light 5-Death Don't Have No Mercy 6-Feedback 7-And We Bid You Good Night
Maxime Morin (L1 Humanités)