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janv.
24

La pensée intime

«On ne peut échapper ni aux souvenirs ni au remords. Leur ombre continue de nous hanter, ce sont nos repentirs.»

Cette phrase est de Gilbert Parker: né le 23 Novembre 1862 dans la province de l'Ontario au Canada, mort en Angleterre, et enterré le 26 Septembre 1932 en Ontario. Parker fut pendant plusieurs années enseignant pour les sourds-muets, à Belleville, en Ontario. Il fut aussi un prolifique auteur, surtout connu pour ses récits historiques sur la culture canadienne-française, et il devint également un homme politique britannique.

Au détour d'une lecture, mon attention s'est portée sur cette phrase à laquelle j'adhère complètement. J'ai toujours cherché à racheter le temps quand les jours étaient mauvais. En ces temps de tragédies et de solitudes, un instinct m'appelle à plonger dans mes souvenirs. Et les choses anciennes se recomposent. Dorénavant, toute mon attention, mes émotions se concentrent sur ce passé mystérieux. Incapacités, promiscuités, tout apparaît soudain, échecs et compromis, tout s'éveille!

J'ai souvent constaté qu'il y avait deux sortes d'hommes: ceux qui ont une grandeur d'âme, et ceux qui, comme moi autrefois, sont limités, avec un état d'être faible, spirituellement parlant. On les reconnait à beaucoup de détails. Mais il y en a un qui ne trompe pas: ils ont pour habitude de se pétrifier par incapacité à s'exprimer en public, le front baissé, les yeux au sol. Comme un homme pense dans son cœur, ainsi il devient parce que les paroles reflètent les pensées qui se traduisent en attitudes, en actions et en omissions.

L'instabilité est une des pires ennemies du succès, parce que la grandeur d'âme bannit les émotions. Nos pensées sont le reflet de notre vie. Tel que nous nous voyons, tel nous serons.

Dans nos pensées naissent toutes choses, elles sont la porte qui laisse passer les mauvaises choses. Ma psychologue s'efforçait à une conversation banale et nous restions durant des heures, essayant de déceler dans mes phrases quelques intonations qui permettraient de confirmer la source du problème. Mais rien ne se produisait.

 

Tout laisse à penser que le problème est que je manquais d'un caractère bien formé. Ce que l'on recherche dans la vie, c'est le besoin de «planer» mais il faut l'avouer, la vie est dure et même pénible parfois. Alors pourquoi s'inquiéter et même s'apitoyer? J'éprouve quand même une espèce de compassion à l'égard de ce «petit» que j’étais, car je sens, sans pouvoir l'expliquer, qu'il était de ceux que la vie condamne avant même qu'ils ne la vivent.

Aujourd'hui, je réalise que mes pensées étaient victimes de trop de négativité. J'ai grandi, aussi bien physiquement que dans mon esprit. J'ai apaisé mes émotions, et mes paroles ainsi que mes pensées ont assuré mon salut.

Les souvenirs de cette enfance se sont envolés, ce qui reste de mes peurs n'est que souvenir. Mes pensées ne souffrent plus d'incertitude, ni d'inconstance, ni de versatilité.

 

Destin MINGUI, L1 Humanités

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