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L'affaire Courbis
Soumis par mathieu.hemono le dim, 02/08/2009 - 16:13Déjà condamné en 1995 et 1997 à de la prison avec sursis pour fausses factures et fraude fiscale dans l’affaire de la comptabilité suspecte du SC Toulon, Roland Courbis fut une nouvelle fois mis en examen en juillet 2002 pour une affaire dans laquelle il aurait touché des intéressements sur une quinzaine de transferts de l’OM entre 1997 et 1999. A la date du 22 octobre 2008, le célèbre « coach Courbis », consultant avenant sur la chaîne de radio RMC info, a épuisé tous les recours possibles et se voit condamner à payer 200 000 euros d’amendes et à purger deux ans de prisons ferme.
Mais déjà cette affaire suscite des réactions pour le moins antagonistes. D’un coté, ceux qui soutiennent le sympathique consultant de RMC info, ceux à qui les analyses précieuses « du coach » manqueraient trop. Il est vrai que L’homme au chaleureux accent du sud a souvent le mot juste, la remarque avisée, et que lorsqu’on l’écoute, on ne peut éprouver pour lui qu’une grande sympathie.
D’un autre coté, nombreuses sont les réactions de ceux qui s’indignent, qui estiment que le procès de Roland Courbis est celui d’un « people », un procès qui traîne en longueur, ceux qui pensent que l’entraîneur est protégé et que sa sentence ne sera jamais mise en application. Notons en effet que Roland Courbis n’a, depuis sa première condamnation en juin 2006, effectué que trois mois de prison ferme sur la peine de deux ans qu’il doit purger. Au soir du 24 octobre 2008, et malgré sa condamnation définitive, l’entraîneur n’est toujours pas en prison mais bel et bien au bord de la pelouse du « Stade Gabriel Montpied » à Clermont Ferrand, où le club de Montpellier vient de subir une défaite sur le score de deux buts à un.
La question reste donc ouverte : Roland Courbis va-t-il être incarcéré ou sera-t-il sauvé par la future loi d’orientation pénitentiaire dite « Dati » et la proposition d’aménagement des peines des condamnés à moins de deux ans? L’entraîneur de Montpellier pourrait en effet se voir bientôt affublé d’un bracelet électronique qui lui permettrait de bénéficier d’une liberté conditionnelle.
Mathieu HEMONO (L2)