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Crime et châtiment

L ’exposition retrace presque deux siècles, de la Révolution à l’abolition de la peine de mort en 1981.
 

Il s’agit surtout de montrer comment la criminalité était perçue selon les époques.  La littérature s’est inspirée des grands criminels, mais les journaux ont souvent fait des sordides faits divers leurs unes sanglantes. Le crime inspire. A travers les yeux de nombreux artistes, de Goya à Picasso, en passant par Géricault ou Magritte, mais également à travers les citations de grands auteurs comme Hugo ou Camus, l’exposition semble reposer cette problématique du mal, de l’esthétique du crime.
Suivant un parcours presque chronologique les différentes salles nous entrainent à travers les œuvres.  L’entrée dans l’exposition est spectaculaire, une atmosphère sombre, les murs sont noirs, les peintures saisissantes. La pièce s’achève sur une guillotine surplombée d’un voile noir. Puis on bascule dans la Révolution et le meurtre de Marat. Mais le récit n’est pas seulement chronologique. Certes il n’oublie pas les débuts des hôpitaux psychiatriques, la phrénologie1 ou encore les nouvelles techniques policières.  En effet certaines salles sont réservées au crime romantique, à l’image de la sorcière, la femme hystérique ou encore à l’érotisation du crime. Cependant il me semble que l’exposition perd en puissance au fil des salles.
Certains éléments sont très intéressants. Ainsi l’exposition offre un grand nombre de journaux illustrés d’époque, témoignant ainsi de l’intérêt pour les faits divers et de la mise en scène des crimes. Les différentes moulures de criminels, réalisées au 19ème siècle, attirent l’attention sur l’intérêt porté à l’époque à la criminalité. Les instruments d’identification des criminels, recueils de photographies, différentes formes d’oreille, de couleurs d’yeux sont fascinants. L’exposition d’une porte de prison, « taguée » ou plutôt gravée par les détenus est un des moments forts de Crime et Châtiment.
 

1 la phrénologie est  l’étude de la forme du crâne pour déterminer le caractère.


Crime et châtiment  au Musée d’Orsay
Du 16 mars au 27 juin 2010

Marie-Alice Poisson, L3 Humanités

http://thetamarind.eu/fr/

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