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OMAR M'A TUER
Affaire de meurtre, affaire criminelle, film policier et surtout dramatique, ceci est une histoire vraie.
Le réalisateur est le célèbre acteur Roschdy Zem, il avait pour rôle : Messaoud Souni, un tirailleur algérien dans le film Indigènes en 2006. Il s'associe à Sami Bouajila qui avait, dans ce même film, le rôle du Caporal AbdelKader. Ensemble, ils reviennent sur l'affaire criminelle la plus bouleversante des années 90.
Un soir de juin 1991, le 24 précisement, dans la ville de Mougins, dans les Alpes-Maritimes. Après un appel de la part des voisins qui n'ont plus de nouvelle de la propriétaire de la villa d'en face, les gendarmes décident d'y aller faire un tour.
Ils entrent dans la demeure et n'ayant rien trouvés, ils descendent dans la cave où ils ne pourront pas pénétrer car la porte est bloqué, plutard on saura que c'était un matelas qui bloqué l'entrée de la cave. Ils enfoncent alors la porte, et découvrent au sol, dans un bain de sang, le corps inanimé d'une femme agée, le crâne fracassé par un chevron en bois et un objet contendant, le corps transpercé de dix coups à l'aide d'une lame effilée. C'est Ghislaine Marchal.
Sera le principal suspect : Omar Raddad, le jardinier de celle ci, étant en France depuis 3 ans, Omar est marocain, il ne parle pas bien et n'ecrit pas le français. Pour preuve, sur la porte de la cave, on trouvera inscrit en lettre de sang : "OMAR M'A TUER", et sur le mur, une seconde inscription : "OMAR M'A T". Ce qui le rendra coupable devant la justice française.
Pourtant, Omar eut plusieurs alibis, mais ils furent tous rejetés. Il se fera defendre par Me Jacques Vergès. Il sera reconnu coupable en 1994 et écopera de 18 ans de réclusion criminelle.
En attendant, Me Jacques Vergès, son avocat écrira un livre, OMAR M'A TUER, qui sera, bien plutard, retrenscrit en film par Roschdy Zem et Sami Bouajila y aura le rôle principal.
Il ne cessera de clamer son innocence et sera, enfin, entendu le 10 mai 1996 par Jacques Chirac, président de la France, qui lui accordera la grâce partielle suite à une demande préssante de Hassan II, roi du Maroc. Il ne sera libéré que le 4 septembre 1998.
A ce jour, l'enquête reste incomplète. Le 9 mai 2011, le parquet exige l'expertise des traces d'ADN retrouvées en 1991 sur les lieux du crime.
Film émouvant et bouleversant, d'autant plus que certaines scènes sont très tristes, comme lorsque le père d'Omar vient au parloir et voit son fils faisant la grêve de la faim : il se met à pleurer. Une autre scène émouvante est lorsque Omar est libéré, il est rentré chez lui et son fils l'a appelé : Monsieur.
Après son premier film de comédie : Mauvaise foi, avec l'actrice Cécile de France, Roschdy Zem nous enmène dans un monde de chagrin et de mélancolie, dans une histoire réelle, qui fait de lui un excellent réalisateur.
C'est un très bon film, une très bonne performence et une excellente prestation. Les acteurs nous expliquent très clairement l'affaire et nous prouvent l'innocence de Omar à travers cette déplorable erreur judiciaire. Sami Bouajila s'est très bien mis dans la peau du personnage, il nous fait voir exactement toutes les émotions que ce pauvre homme avait éprouvées lors de la découverte de l'affaire. Encore une fois, nous félicitons les acteurs et j'assure que ce film est formidable.
Je terminerai par une citation de Omar Raddad lors de la sortie du film en juin 2011 :
" Ce n'est pas un film. Tout est vrai."