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Le PSG Handball, symbole d'un handball français conquérant et attirant
Le 30 octobre dernier, le PSG Handball s'est incliné, dans sa salle et à la surprise générale, face au HBC Nantes (35-37), en quarts de finale de Coupe de la ligue.
Le handball français, à l'instar du football, a connu un changement important en juin dernier: l'arrivée d'un fond d’investissement qatarien, le QSI (Qatar Sports Investments), qui est devenu le propriétaire à 100% du club de la capitale. L'objectif est clair: les investisseurs veulent lui permettre de s'imposer comme le meilleur club français et devenir un grand d'Europe. Et pour cela les Qatariens ont mis les moyens avec le recrutement de plusieurs joueurs de renommée mondiale, dont les internationaux français champions olympiques à Londres, Luc Abalo, Didier Dinard et Samuel Honrubia auxquels vient s'ajouter le meilleur joueur du monde en 2011 selon la Fédération internationale de Handball, le Danois Mikkel Hansen.
La défaite de ces joueurs contre les Nantais n'a pas affecté l'atmosphère de la rencontre, bien au contraire. Les stars parisiennes ne se sont pas comportées selon l'image attendue de joueurs inaccessibles au vue de leur célébrité comme c'est le cas dans des sports plus médiatiques. Le handball s'inscrit à contre-pied du football et cela à différents égards. En témoigne la proximité des joueurs avec leur public à l'image d'un Samuel Honrubia, prenant volontiers des photos avec ses fans, ou encore de l'international serbe Mladen Bojinović qui salue ses supporters à chacun de ses coups d'éclat.
Le public de la Halle Carpentier (13ème arrondissement), largement composé de familles mais aussi de soutiens fidèles, ne s'y est pas trompé. Il a acclamé ses stars malgré la défaite et les joueurs ont, le temps d'un « tour d'honneur » remercié leurs supporters. Et ce n'est pas la colossale source de financement qatarienne qui va modifier cette mentalité.
C'est un des signes qui peut expliquer l'engouement croissant que connaît cette discipline en France, poussée par les exploits de ses internationaux, les « Experts » - double champions olympiques 2008 et 2012. Il existe une véritable proximité entre les différents protagonistes et leur public. On peut ainsi aisément approcher les joueurs, qu'ils soient Parisiens mais aussi Nantais, félicités par les supporters de la capitale. Les plus déterminés et patients peuvent échanger plus longuement avec les joueurs des deux équipes à leur sortie de la salle très simplement.
La comparaison est certes facile entre les deux clubs « frères » du PSG (handball et football) mais elle est inévitable. La proximité évidente qui existe au handball est quasi inexistante pour le club du ballon rond malgré les similitudes (des actionnaires identiques), et un objectif similaire rendu possible par de grands noms.
Cependant, ceci est une illustration de l'écart important qui existe entre le sport numéro un en France et celui qui tend à supplanter le basket (si ce n'est déjà fait) comme troisième sport collectif majeur en France, derrière le football et le rugby. On ne peut pas seulement se féliciter de cette montée en puissance du handball en France mais aussi espérer qu'il n'attrape pas certains défauts du football, en premier lieu concernant la relation joueur-supporter. On prend rendez-vous dans les années à venir avec le PSG Handball, qui sans nul doute, va prendre une place de plus en plus importante au sein de sa discipline et au-delà, dans le sport français.
Maxime CRINON