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K-Pop

 

 

PSY, K-Pop (ou Korean pop), Gangnam Style : ces mots vous sont peut-être encore inconnus, mais ils ne vont pas tarder à faire partie de notre vocabulaire courant, ou tout du moins de notre environnement sonore quotidien, car, indéniablement, ce genre musical originaire de Corée du Sud a créé un véritable « buzz » auprès des jeunes Occidentaux.

Il s’agit d’une musique on ne peut plus éloignée de la musique traditionnelle asiatique. En effet, quand on évoque cette dernière, et plus particulièrement la musique coréenne, on songe d’abord à des mélodies rythmées par des guzheng (cithares chinoises) et des gongs, et propices à la méditation ou à relaxation, et non aux rythmes rapides et lancinants qui caractérisent la K-Pop. Mais les temps changent, et ce petit pays en a décidé autrement, troquant la « zen attitude », et Bouddha, pour des Boys Band occidentalisés, sûrement bien plus attirants.

Plus précisément, c’est dans la seconde moitié du XXème siècle que le phénomène de la K-Pop est apparu. A son origine : les performances musicales organisées par les forces américaines dans leurs bases militaires. Ce sont elles qui ont fait peu à peu découvrir aux Coréens  les genres musicaux modernes.  Puis, avec la fin de la guerre entre les deux Corées, et le retour à un rythme de vie plus paisible, la K-Pop s’est peu à peu immiscée dans les foyers coréens. Ce mélange original, mais très réussi, des cultures orientale et occidentale a connu un essor fulgurant non seulement dans toute la Corée du Sud mais aussi, bientôt, dans les pays voisins, notamment la Chine et le Japon.

Mais qui aurait pu imaginer que cette musique asiatique finirait par atteindre les pays occidentaux, habituellement à l’origine de tous les tubes planétaires qui rythment notre quotidien, et y remporterait un tel succès ?

Personne peut-être… sauf les ambitieuses et maintenant puissantes maisons de disques coréennes, qui, en misant sur la création de boys (and girls) bands très occidentalisées, sont parties énergiquement à la conquête des exigeants publics européens et américains. Le résultat ne s’est pas fait attendre : le recours systématique au bistouri, aussi bien que les entraînements intensifs, et les tenues vestimentaires très proches de celles de  nos groupes de chanteurs préférés, ont permis une incursion rapide de leurs chansons dans les IPod occidentaux.

Le dernier coup de génie de la K-Pop est peut-être celui de la star Psy, qui a réuni des dizaines de milliers de personnes au Trocadéro pour un « flash mob » géant début novembre. Son « Gangnam style » (Gangnam est un quartier très chic de Séoul) a réussi à faire danser (de façon assez ridicule, il est vrai) des milliers de jeunes et à dépasser en nombre de vues, sur un fameux site de visionnage vidéo, notre petit Canadien préféré, Justin Bieber.

La K-Pop pourrait-elle alors devenir le style musical de toute une génération et l’emporter sur les stars américaines et européennes, considérées comme référence de la musique du XXème siècle ?

Nous n’en sommes pas encore là, mais cette vague coréenne doit décidément être surveillée de près !

Camille Marland – L1 Humanités

 

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