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Chopin

CHOPIN : UN ARTISTE AUSSI CELEBRE QU’INCONNU

Comment évoquer en musique la période romantique sans parler de Frédéric CHOPIN ? Compositeur né le 1er mars 1810 et mort en 1849, tué par la maladie, Chopin est le compositeur qui m’a donné envie d’apprendre le piano. Il est aussi celui dont j’ai le plus travaillé les œuvres et est, sans aucun doute l’un des plus grands et des plus connus des  compositeurs pianistiques de cette période.
Tout d’abord, rapide remise en place du personnage et de son importance dans le monde de la musique : né en Pologne d’une mère polonaise et d’un père français, il est, à l’âge de six ans, déjà considéré comme un génie et se lance dans la composition. Il quitte son pays pour émigrer en France en 1830 et ne reverra jamais sa Pologne natale. Il fait à Paris la connaissance de  Camille Pleyel, Liszt ou Delacroix avec qui il devient ami, ainsi que de George Sand qui partagera sa vie pendant onze ans. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands compositeurs de la période romantique ainsi que comme l’un des plus connus du XIXe siècle ; sa musique est l’une des plus jouées du répertoire de l’époque, et il est le père de la technique moderne du piano.
Cette courte présentation d’un grand homme de la musique s’explique parce que cet article n’a pas pour but de retracer l’entièreté de sa vie, mais simplement d’aborder certains « points » de son œuvre, de sa vie.

1-    Ses compositions

Bien que certaines de ses compositions soient le résultat de situations particulières, la plupart des créations de Chopin étaient, d’après ses amis, totalement spontanées. En effet, l’idée, la « lueur » initiale pouvait apparaître à tout moment. Cependant, malgré les apparitions soudaines d’idées, les compositions de Chopin étaient soumises à un long travail de perfectionnement qui durait souvent des semaines. Semaines pendant lesquelles il s’enfermait dans sa chambre des jours entiers, répétant cent fois une mesure et la réécrivant autant de fois, recommençant encore et encore avec une persévérance désespérée. 

« Trois lignes raturées sur quatre. Voilà du vrai, du pur Chip-chip » disait George Sand.

Cette recherche de la perfection a permis à Chopin d’écrire de véritables monuments de la musique, tels que : les Nocturnes, Les quatre Ballades ou encore les deux concertos pour piano par exemple. Mais, non content de composer des œuvres magistrales, Chopin a, grâce à elles, révolutionné le piano et a apporté une nouvelle vision de l’instrument.
Cependant, bien que Chopin utilise fréquemment le rubato, que son œuvre soit imprégnée de mélancolie et que le fait qu’elle bénéficie d’une forte prépondérance de la recherche mélodique sur de la recherche polyphonique pourrait parfaitement faire penser au romantisme, gardons tout de même en tête qu’il était un classique avant tout : il vénérait les anciens comme Bach ou Mozart plutôt que des contemporains comme Beethoven (qu’il exécrait). Son art était avant tout d’inspiration classique, pas romantique.
Le XIXe siècle étant le siècle des pianistes prodiges, l’improvisation était un jeu qui avait aussi une place importante et Chopin y était excellent, du fait sûrement qu’il avait eu matière à s’entrainer lors de ses passages devant le grand duc Constantin.

 « Il me contait que ses improvisations étaient beaucoup plus hardies que ses compositions achevées. Il était en cela, sans doute, comme de l'esquisse du tableau comparée au tableau fini » disait Delacroix.




2-    La vie parisienne


Âpres son installation a Paris, en 1831, Chopin va mener une vie mondaine bien que souvent entrecoupée de périodes de réclusion à cause de la tuberculose. S’étant lié a d’autres personnalités (Liszt, Berlioz…) et ayant très vite acquis nombre d’admiratrices, la propagation de son nom, et de son œuvre, se fit très rapidement. Devenu professeur recherché, il continue tout de même de composer en parallèle.
Son histoire avec George Sand l’arrache toutefois à cette vie parisienne et le fait s’installer à Nohant, à Majorque, où il restera jusqu’en 1848. Cette période d’éloignement a vu l’apparition de la plupart de ses œuvres les plus abouties et il en profite pour revenir une dernière fois à la composition de musique de chambre avec sa « sonate en sol mineur pour violoncelle et piano » écrite en 1845-1846.
En 1848, Chopin donne un dernier concert parisien chez Pleyel puis réalise une dernière tournée en Écosse et en Angleterre, tournée dont il revient épuisé et dans un état particulièrement mauvais. Moins d’un an plus tard, le 17 Octobre 1849, Chopin est emporté par la tuberculose. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise et, dans le respect de son testament, son cœur a été arraché a son corps afin d’être conservé à Varsovie tandis qu’une poignée de terre Polonaise etait jeté sur son cercueil.


    La diffusion de l’œuvre de Chopin peut facilement paraître étonnante, à cause des choix mêmes du compositeur : le piano plutôt que l’orchestre, les petites formes plutôt que l’opéra ou la symphonie… Malgré tout, la musique de Chopin est aujourd’hui l’une des plus jouée et des plus enregistrées de son époque. Loin d’être facile, la nature de ses œuvres est toute entière dans les alternances dynamiques, faisant passer de la sérénité à la violence.
Génie à la mesure « d’une nature intensément passionnée » (Liszt) qui le pousse a dépasser ses fantasmes ainsi que ses drames personnels (mort de son père, par exemple) ; Chopin va annoncer les bouleversements qu’apporteront plus tard Ravel ou encore Debussy, pour qui sa musique est « l’une des plus belles que l’on ait jamais écrites ».


 

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