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Quelle belle utopie que cette Organisation des Nations Unies (ONU), penseront bon nombre des rationalistes qui aujourd'hui dirigent le monde d’un point de vue purement économique. Pourtant rappelons-le, le 24 octobre 1945 marqua le retour de l'espoir parmi les hommes. En effet, ce fut pour empêcher qu'une nouvelle guerre mondiale ne vînt s'abattre sur le monde, et pour remédier aux défaillances de la Société des Nations, qui n’avaient pu empêcher la montée des périls et la Seconde guerre mondiale, que Franklin Delano Roosevelt eut l'idée de mettre en place cette organisation internationale, qui, à l’origine, ne devait regrouper que des États ayant déclaré la guerre à l'Allemagne trois mois avant la capitulation de celle-ci. Son objectif : établir une paix durable entre tous les États du monde.

Mais voilà : l'ONU étant gérée par les hommes et l'erreur étant humaine, l'ONU n’a pas toujours pris de bonnes résolutions, et, de ce fait, a perdu une grande partie de sa crédibilité. Plus grand monde n’y croit, excepté peut être quelques utopistes... 

Beaucoup d'erreurs ont en effet été commises par le passé, et encore aujourd'hui les bévues onusiennes se propagent partout dans le monde. Que l’on songe au Rwanda, où, en 1994,  l'ONU n’a fait aucune enquête sur l'attentat qui a marqué le début du génocide, et durant plusieurs semaines, n'est pas intervenue contre les tueries. Que l’on songe à la Somalie, où, en 1992, après avoir perdu une centaine d'hommes, tués par la milice somalienne, elle a décidé de quitter le pays. Ou encore à la Syrie, aujourd'hui, où elle refuse d'intervenir.

Mais pourquoi une organisation qui dit « œuvrer pour la paix » ne réussit-elle pas à prendre les bonnes décisions?

 Sans doute parce qu’elle ne peut que défendre, non pas attaquer. Et que, de plus, comme le dit Stéphane Hessel, elle « n'est pas une puissance » mais « un instrument mis à la disposition des puissances » et qui «  n'est que ce que ses États membres en font. » 

Cependant, si imparfaite soit-elle, l'ONU ne cesse de lutter pour créer une entente sans pareille dans et entre les Etats. Et même si les conflits nationaux et internationaux perdurent, au sein d'un monde disparate où il est difficile de réaliser les désirs de tous, elle joue malgré tout un rôle essentiel par l’ambition même qu’elle incarne de prendre en compte les besoins et surtout les droits de chaque être vivant en tant qu'entité singulière. 

Stéphanie Pereira – L1 Humanités.