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La vielle à roue

La vielle à roue

1-    Placement historique de l’instrument
    La vielle à roue est un instrument à cordes frottées qui apparait au Moyen-âge, vers le IXe siècle, elle nécessite à ces débuts la présence de deux personnes : une pour tourner la roue et une pour jouer. D’abord de forme carré, il faut attendre la fin du XVIIe siècle pour qu’un luthier originaire de Versailles pense à monter des mécanismes de vielle dans des corps de luth, ou de guitare. L’instrument prend du coup un son plus fort mais surtout plus doux que pour les vielles anciennes. Ce changement va permettre, au XVIIIe siècle, à un certain nombre de luthiers d’obtenir la « domination » de la fabrication : Louvet ou Salomont par exemple. Cette période voit aussi la composition d’un grand nombre d’œuvre pour l’instrument, les sonates « Pastor Fido » étant aujourd’hui les plus connues.
La révolution française provoque un autre changement pour l’instrument qui est renvoyé à l’usage populaire.

    L’instrument perd peu à peu son succès avant d’être presque totalement oublié jusqu’en fin du XXe siècle. En effet, l’apparition du mouvement folk dans les années 70-80 permet à la vielle un « retour en force » grâce aux groupes folkloriques.

    L’instrument est depuis cette époque en évolution constante : il est électrifié et la vielle électroacoustique apparait. Cette évolution voit, dans le même temps, la réapparition de « maitres » maitrisant totalement l’instrument, comme Valentin Clastrier par exemple. Aujourd’hui, l’évolution se poursuit : les luthiers sont à la recherche d’un son précis et pur et l’intérêt pour l’instrument grandit au point qu’il soit utilisé dans certaines œuvres de la chanson française ou encore dans le Folk metal, ou le groupe « Eluveitie » l’utilise.






2-Fonctionnement de l’instrument

    La vielle à roue est un instrument à corde frottées par une roue en bois plutôt que par un archet. Deux cordes (les chanterelles) passent par le clavier et leur longueur est modifiée par  l’action des touches (les sautereaux de vielle). Le son des bourdons (tuyau sonnant à vide et faisant entendre un son grave constant) est obtenu par des cordes passant en dehors du clavier qui émettent un son continu.
Certaines vielles possèdent aussi des cordes sympathiques (cordes qui résonnent librement sous l’action d’une autre corde ou de la caisse où elle est fixée) donnant un son plus aéré et plus riche en harmonique.
Un des bourdons émet le résonnement typique, provoqué par une corde reposant sur le chien (petite pièce en bois). Quand la corde vibre suffisamment  elle peut alors transmettre sa vibration à la pièce de bois qui, à son tour, la transmet à la table.


 

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