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Sur la route de Jack Kerouac : du livre à l’adaptation cinématographique sticky icon

a.struve - Posted on 08 janvier 2013

  

 

Sorti en 1957 le roman Sur la route de Jack Kerouac a pour cadre les Etats-Unis de l’après-guerre et montre l’émergence d’une nouvelle génération – toute une jeunesse lassée des conventions  et à la recherche de nouvelles valeurs : ce que l’on nommera bientôt la « beat generation Â».

Largement autobiographique, ce livre retrace le parcours que Kerouac lui-même a effectué à travers les Etats-Unis, aux côtés de divers compagnons de route, dont Neal. Cependant, il ne faut surtout pas y voir la caricature d’un jeune fugueur parti se droguer et faire la fête pour oublier ses problèmes. Kerouac déplorait d’ailleurs le fait que l’on fasse passer la « beat generation Â» comme délinquante et immorale. Ce roman est beaucoup plus profond : c’est une véritable méditation sur une génération en manque de repères.

Jusqu’ici, aucun réalisateur n’avait tenté d’adapter Sur la route, peut-être du fait du caractère extrêmement subversif du roman. Walter Salles a été le premier à relever le défi et à tenter d’adapter ce roman fondateur, avec tout ce qui a accompagné le périple de Kerouac, et fait partie du monde de la jeunesse de l’époque : les amis, la drogue, la musique et le désir de découverte et de liberté… Certes l’on ne peut pas dire que le film soit vraiment à la hauteur du livre. Mais avoir eu l’audace de se lancer dans cette entreprise mérite déjà le respect. Outre que le film est plutôt agréable à regarder et n’est pas sans qualités : il nous permet tout à la fois d’apprécier encore davantage le roman et de mieux en comprendre le caractère toujours actuel. Il ne s’agit nullement  d’un énième tableau de la décadence de la jeunesse mais plutôt d’un « road trip Â» illuminé et éclairant.

 

 

Si je devais donner un conseil, ce serait bien sûr de lire le roman de Kerouac. Mais en prenant son temps, afin d’en faire durer le mystère. Et peut-être, aussi, de manière discontinue, pour une meilleure appréciation des instants et l’illusion d’une épopée sans fin.

 

Karen Roussel - L1 Humanités

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