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Soumis par diane.rouges le dim, 12/20/2009 - 22:12
Dorian Gray est un jeune dandy doté d’une beauté magnétique, quasi surnaturelle, qui parvient à fasciner tout son entourage. Aussi Basil Hallward modifie-t-il complètement sa façon de peindre en sa présence : Dorian exerce sur lui une influence subtile qui apporte une dimension nouvelle à ses œuvres. Basil exécute un portrait en pied de son modèle sous le regard de Lord Henry, un aristocrate d’une trentaine d’années, dont il craint qu’il ne pervertisse le naïf Dorian avec ses théories anti-conformistes et profondément immorales.
En contemplant pour la première fois son « double » , Dorian prend conscience que ce « que lui ont donné les dieux, ils ont tôt fait de le reprendre » et formule un souhait : celui de conserver sa beauté et sa jeunesse, et que sur son seul portrait s’inscrivent les aléas du temps et les vissitudes de son âme. Son portrait deviendra le reflet de son âme et l’amènera aussi à sa perte.
Dorian profite de cette opportunité pour accomplir tout ce qu’il désire; rassuré par les théories de Lord Henry, il ne redoute pas les conséquences de ses actes. De ce fait, il s’amuse à commettre des actes répréhensibles et à en observer les effets opérés sur son portrait avec jouissance. De peur que l’on ne regarde point son tableau, Dorian s’isole confronté ,à son autre en toile, et finit par dépérir.
Oscar Wilde réussit à peindre la dégradation de Dorian Gray , le héros singulier de son roman fantastique, et nous plonge dans une atmosphère pesante dans le Londres sordide de l’époque victorienne. Il s’inscrit dans le mouvement de l’art pour l’art qui définit que l’art n'a d'autre finalité que lui-même.
Le succès de l’unique roman d’Oscar Wilde publié en 1890 s’explique par les controverses que celui-ci a provoquées dans une société encore très conservatrice, avec notamment l’ambiguïté des relations entre Basil Hallward et Dorian Gray.
Le portrait de Dorian Gray oppose être et paraître, un couple de notions toujours d’actualité et qui confèrent à cette œuvre une grande modernité et un charme envoûtant. Alors (re)plongez vous dans ce classique et demandez vous ce que vous feriez si on vous offrait la jeunesse éternelle ? Suivriez-vous le même chemin que Dorian Gray?
Diane Rougès (L1 Humanités)
