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Roulez au vert!

ROULEZ AU VERT !

     
            En France, les transports dépendent à 97% du pétrole (IFP 09/2006) et en sont les premiers consommateurs. Le prix de l’or noir ne cessant d’augmenter ces dernières années et les questions de son impact sur la biosphère se multipliant, les constructeurs automobiles recherchent et développent, depuis plusieurs années, des techniques capables de supplanter les moteurs à explosion. C’est ainsi que la voiture électrique, qui n’avait connu que des échecs jusqu’alors, revient en force sur le marché de l’automobile. On a vu apparaître sur le marché, également, la voiture à air comprimé et de nouveaux prototypes sont en cours de développement.
     
     
      La voiture tout électrique
     
      Le premier véhicule électrique était un train miniature construit par Thomas Davenport en 1834. A partir de 1835, de nombreuses voitures électriques expérimentales sont mises au point mais, il faudra attendre l’amélioration du fonctionnement des batteries par Gaston Plante, en 1865, puis Camille Faure, en 1881, pour que les voitures électriques prennent réellement leur essor. Depuis, des recherches approfondies ont permis d’augmenter l’autonomie de la voiture grâce à un meilleur développement des batteries. La batterie lithium-ion, la plus répandue, présente sur la Tesla roadster permet une autonomie de 350 km, un passage de 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes et une vitesse de pointe à 200 km/h ; cependant, il faudra débourser en moyenne 100 000 euros afin de profiter de cette voiture de sport : évidemment, il existe des modèles plus accessibles. La batterie au plomb que l’on peut retrouver sur la citadine REVAi a une autonomie d’environ 100km, nous fait passer de 0 à 40km/h en 7 secondes et peut atteindre au maximum les 80km/h ; il s’agit d’une voiture urbaine faite pour les grandes villes et les trajets courts. Enfin, la batterie lithium méthane polymère conçue en Bretagne fait la spécificité de la Blue Car, de Vincent Bolloré : cette citadine dotée de tous les équipements modernes (ABS, climatisation, direction assistée, airbag) a une autonomie de 250km, peut atteindre les 130km/h maximum (bridée électriquement) et passe de 0 à 60km/h en 4.6secondes. L’avantage de ces voitures « tout électrique » est qu’elles n’émettent ni bruit ni gaz. Cependant, il faut compter entre 4 et 10 heures pour recharger les batteries et, leurs fabrications ainsi que leurs recyclages (sauf pour celle au lithium méthane polymère) n’est en aucun cas « propre » et leur coût est plus élevé que les voitures à essence.
     
      La voiture à pile à combustible
     
      C’est en 1939 que la pile à combustible à vue le jour, grâce à William R Grove et à la découverte de Christian Schönbein, et depuis elle a été très largement étudiée et développée, notamment dans l’aérospatiale. La voiture à pile à combustible est munie d’un moteur électrique. Cependant, l’électricité nécessaire n’est pas fournie par une batterie embarquée mais est créée à l’aide d’une pile à combustible se nourrissant d’hydrogène : on peut utiliser également du méthane, du souffre, ou du carbone de type gaz ou pétrole mais on préférera l’eau car on la trouve en quantité illimitée. La fabrication de l'électricité se fait grâce à l'oxydation, sur une électrode, d'un combustible réducteur (par exemple l'hydrogène) couplée à la réduction sur l'autre électrode d'un oxydant tel que l'oxygène de l'air. La pile à combustible a séduit de nombreux constructeurs comme Mercedes qui a intégré cette technologie à la nouvelle classe B f-Cell, qui ne sera pour le moment disponible qu’en location. Cette voiture de série, de 136 chevaux, a une autonomie de 400km et le plein d’hydrogène se fait en 3 minutes à la pompe. Les problèmes qui se posent avec l’hydrogène sont que sous forme liquide, il est instable et hautement inflammable ; de plus, il doit être maintenu sous pression à -253°C et s’évapore lorsque le réservoir se réchauffe un peu. Sous forme de gaz, l’hydrogène est très volumineux mais beaucoup moins dangereux s’il est bien protégé. De nos jours, des chercheurs travaillent afin de mettre de l’hydrogène sous forme solide, qui se gazéifiera lors de la conduite. Enfin, la fabrication d’une pile à combustible est onéreuse si elle est construite de façon écologique.  L'utilisation de la pile à combustible est considérée d'un point de vue environnemental (bruit, rejets) et technique comme avantageuse (si le dihydrogène est produit de manière propre et sûre) mais demeure encore trop chère pour une utilisation courante.


La voiture à air comprimé

    Fruit de plus de dix ans de recherche, le moteur MDI mono-énergie exploite des réserves d’air comprimé stocké sous haute pression. Techniquement, l'idée est connue depuis longtemps, consistant à envoyer de l'air comprimé dans un cylindre pour pousser un piston classiquement relié à un vilebrequin, comme dans un moteur thermique. Le procédé inventé par Guy Nègre est plus sophistiqué, dans les détails, avec une chambre secondaire de détente pour améliorer le rendement. Remarquons que l'on n'utilise pas exclusivement l'air comprimé pour faire rouler le véhicule mais également l'air ambiant que l'on filtre et que l'on rejette plus propre qu'avant. Et c'est justement parce que le moteur aspire cet air extérieur que la réserve d'air comprimé donne au véhicule une autonomie de 10 heures en cycle urbain. Il existe plusieurs modèles de voiture à air comprimé. Par exemple, la AutoPod, minuscule voiture de trois places sans volant, est actuellement à l’essai chez Air France pour les déplacements à l’intérieur des aéroports. L’engin roulerait à 45km/h ou 70km/h maximum, selon la version, et aurait une autonomie de 220km grâce à son réservoir en fibres de carbone de 200 litres d’air comprimé à 350 Bars. En revanche la CityflowAir, destinée à une conduite urbaine est une voiture d’utilité et de confort. Une véritable carrosserie modulable voit le jour car ce sont plus de 10 variantes qui peuvent être réalisées à partir d'un seul véhicule de base. Elle peut recevoir de 3 à 6 passagers (en berline, monospace et break), en fonction des versions. La CityFlowAir est disponible en mono ou bi-énergie. En version mono-énergie, la voiture pourra parcourir 180km en zone urbaine avec une vitesse de pointe de 110km/h. Dans sa version bi-énergie, elle sera capable de parcourir 1 500 km sur route avec une vitesse maximale de 130km/h : elle ne dégagera que 40g/km de co2 pour une consommation de 2 litres d’essence au 100 km. Les voitures a air comprimé se rechargent en 4h avec un compresseur et n’ont que le défaut d’être plus bruyantes que leurs rivales électriques ou à pile à combustible. Déjà commercialisée en Inde, son prix est très attractif : 3500 euros ou 5300 euros selon la version.

Les concepts

    Attendue en 2010, l’Heuliez Will est la première voiture électrique exploitant le système Active Wheel de Michelin. Les moteurs électriques sont placés dans les deux roues avant. Cette technologie découle de la Lohner Porsche : créée en 1900, c’était la première voiture hybride qui avait des moteurs électriques placés dans les moyeux des roues et qui stockait l’énergie dans une batterie. Ce véhicule est donc totalement propre et réglerait les problèmes d’autonomie et de recharge que connaissent les voitures électriques.
      La voiture « tout hydrogène » est en développement chez BMW. En effet, l’Hydrogène 7 se sert de l’hydrogène comme combustible : il est directement envoyé au moteur et ne passe pas par une pile à combustible. L’hydrogène à bord du véhicule est sous forme de liquide mais des crashs test ont montré sa sureté. Cette berline n’est pas totalement écologique puisqu’elle à un moteur qui fonctionne également à l’essence. C’est un hybride mais l’idée est bonne et reste à développer.
     
     
     
      Le marché de l’automobile est, donc, envahi de voitures propres qui ne cessent de se développer au fur et à mesure des années. La plupart des constructeurs automobiles ont soit déjà commercialisé un véhicule écologique, soit le prévoit prochainement. Cependant, il est difficile pour ces autos de se faire une place sur le marché ; le système pétrolier étant encore trop fort pour laisser de petits prototypes mettre fin à ses bénéfices. Il est important que les grandes marquent continuent de développer des voitures 100% écologique afin de détrôner le roi Pétrole. Enfin, pour prouver aux personnes pensant que les transports écologiques sont moins brutaux que les voitures thermiques ; sachez que Pininfarina, le célèbre designer automobile, a passé un accord avec le concepteur de la Blue Car afin de mettre au point une voiture digne de la marque Pininfarina avec 0% de co2.

FERNANDES DIAS Sonia L1-Humanités