Cette année, la presse a beaucoup insisté sur trois aspects du salon du livre de Paris : les 90 auteurs étrangers et français invités à l’occasion des 30 ans du salon, la colère des éditeurs, et la montée du numérique. Effectivement, le salon du livre de Paris c’est, chaque année, un pays invité (exception faite cette année où 30 pays étaient à l’honneur pour fêter les 30 ans du salon), des éditeurs qui paient leur place pour promouvoir les livres et auteurs de leur maison, et l’exposition des dernières trouvailles du monde du livre.
Qu’en est-il du lecteur ? A dire vrai, pour beaucoup, le pays invité n’a pas grande importance, les éditeurs ne l’intéressent pas. Quant aux livres numériques… encore trop chers… froids et inodores… pas pour tout de suite… il ne vient pas pour ça de toute façon, la preuve en est que le coin qui leur est consacré reste désespérément vide.
Qu’est-ce qui intéresse le lecteur dans ce cas ? Et bien pardi… Les livres ! Les auteurs ! Le contact ! Ce sont eux qui nous font nous déplacer même quand on manque de temps. La relation lecteur-auteur est importante. Qui n’a jamais eu envie de rencontrer les auteurs des livres qu’il a apprécié, pour lui poser des questions sur tel détail ou telle idée ? Le lecteur cherche presque une intimité avec l’auteur au moment de la dédicace. Pourtant ce salon ne s’y prête pas vraiment tant par le bruit que par le nombre de personne. Il arrive que ce soit la guerre pour une dédicace et l’attente peut être très longue. Les lecteurs de Laurell K Hamilton en ont fait l’expérience.
Finalement, le salon du livre de Paris est le seul (avec Brive peut-être) qui fait subir aux lecteurs un rythme effréné. Paris, ville de la vitesse ? Pour la culture, quel dommage ! Heureusement, les cafés-débats, très nombreux cette année, permettent de prendre le temps de découvrir un peu plus les auteurs qui y participent. Pour moi, ce sont eux qui restent les points forts de ce salon.
Quelques auteurs phares de ce salon du livre 2010 :
Laurell K Hamilton, auteur des séries fantastiques à succès Anita Blake et Meredith Gentry. De nationalité américaine, sa venue sur le salon a ravi ses fans. La foule sur le stand Bragelonne-Milady ne désemplissait pas.
Marie NDiaye, écrivain française. Elle a reçu le prix Goncourt 2009 pour Trois femmes puissantes (Gallimard).
Paul Auster, qui pour sa première dédicace sur le stand d’Actes Sud et sur le salon, a battu des records avec Invisible.
On regrettera l’absence de certains ouvrages due au refus d’Hachette de participer à la manifestation. Hachette, qui regroupe plusieurs maisons d’édition. Du coup, impossible de trouver Mal Tiempo de David Fauquemberg (Fayard). Livre encensé par la critique, tout comme son précédent ouvrage Nullarbor. David Fauquemberg est indéniablement un auteur à suivre.
Quoi qu’il en soit, rendez-vous l’an prochain, porte de Versailles, du 18 au 23 mars. Le salon mettra à l’honneur la littérature des pays scandinaves.
Lucie Pitzalis (L2)
1 commentaire
Je n'ai malheureusement pas pu m'y rendre cette année... Mauvais timing... En tout cas, je suis entièrement d'accord avec toi: la foule a de quoi décourager, et pourtant, on finit toujour par trouver quelque chose d'intéressant. Seul le porte-monnaie peut parfois s'en trouver aminci! Merci pour cet article, qui me donne une idée de l'ambiance de cette année. L'année prochaine, nous irons ensemble!