La recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines, source d’espoir pour soigner des maladies dégénératives soulève de sérieuses questions éthiques plaçant le statut de l‘embryon au cœur des débats divisant les Etats et les acteurs civils d’une même Nation. Les normes nationales françaises, espagnoles et internationales sont soucieuses de concilier l’encouragement du progrès scientifique avec la protection de l’embryon. Étant donné que la matière ne fait pas l’objet d’une harmonisation universellement contraignante mais d’une harmonisation régionale minimaliste, les lois nationales dans le domaine de la recherche sur les cellules souches sont disparates du fait des diverses traditions nationales. Malgré une forte tradition catholique en Espagne, la loi espagnole se veut plus permissive que le droit français normalement pionnier dans ce domaine. L’analyse ci-après a pour but de montrer à travers la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines envisagée par les lois françaises n°800-2004 et espagnole n°14/2007 que le droit de la bioéthique fortement dépendant du progrès scientifique.