Pénélope Bagieu se définit comme une lectrice et autrice de romans graphiques, mais déclare qu’elle ne serait pas surprise si on lui disait: “Tu fais des BD". Pour elle c’est quand même un art populaire, la bande dessinée, qui est fait pour tout le monde. C'est la façon la plus simple de raconter une histoire. Son travail consiste aussi à discuter de la place faite aux femmes dans la bande dessinée : celles qui dessinent, celles qui sont dessinées. Pénélope Bagieu défend la nécessité de personnages féminins riches et complexes. Elle va au-delà des stéréotypes de femme-objet, de faire-valoir, de princesse qui attend d’être sauvée, et affirme la nécessité de “donner naissance à de nouveaux modèles”. Lorsqu’on l’interroge sur l’aspect très féministe et engagé de son oeuvre, elle parle de "sacerdoce". Dans ses Culottées, Pénélope Bagieu dresse notamment le portrait de Leymah Gbowee, la militante libérienne pour la paix et prix Nobel de la paix en 2011, dont elle partage la philosophie: “il est temps que les femmes arrêtent d'être poliment fâchées”. Pour Pénélope Bagieu, le militantisme passe avant tout par la création, même si elle rend aussi hommage aux activistes. Elle a déclaré à France culture en septembre 2019 que “le combat des Culottées n’est absolument pas terminé".