Etiquette "femme"

Tamara de Lempicka (1898 1980)

Née en Pologne en 1898, elle a grandi en Russie dans un milieu aisé et cosmopolite. Elle étudie la peinture aux Beaux arts de Saint Petersbourg. En 1916, elle épouse Tadeusz Lempicki, un jeune avocat polonais. Dans les années 20 elle fuit la révolution bolchevique et s'installe à Paris avec son mari et sa fille.

En 1920, elle intègre l'Académie de Ranson et l'Académie de la grande Chaumière, Maurice Denis et André Rhode sont ses professeurs. Elle va alors forger son propre style en mélangeant dans ses œuvres la Renaissance Italienne et le néo-cubisme. Un style qui va tout à fait correspondre aux modes de l'époque, elle deviendra alors l'une des figures majeures de l'Art déco et une des personnalités les plus emblématiques des Années folles.

La notion de veduta va beaucoup évoluer au fil du temps, et la fenêtre va devenir un moyen de faire entrer une lumière naturelle ou sacrée dans le tableau comme chez Vermeer, une manière de jouer avec les échelles et de créer des extérieurs surréalistes chez Magritte ou encore une façon de créer une vue dans une vue chez Hopper. C’est sur cette notion surtout sur laquelle nous nous pencherons dans cet article, car elle entre étrangement en résonance ave notre situation actuelle.

Pénélope Bagieu se définit comme une lectrice et autrice de romans graphiques, mais déclare qu’elle ne serait pas surprise si on lui disait: “Tu fais des BD". Pour elle c’est quand même un art populaire, la bande dessinée, qui est fait pour tout le monde. C'est la façon la plus simple de raconter une histoire. Son travail consiste aussi à discuter de la place faite aux femmes dans la bande dessinée : celles qui dessinent, celles qui sont dessinées. Pénélope Bagieu défend la nécessité de personnages féminins riches et complexes. Elle va au-delà des stéréotypes de femme-objet, de faire-valoir, de princesse qui attend d’être sauvée, et affirme la nécessité de “donner naissance à de nouveaux modèles”. Lorsqu’on l’interroge sur l’aspect très féministe et engagé de son oeuvre, elle parle de "sacerdoce". Dans ses Culottées, Pénélope Bagieu dresse notamment le portrait de Leymah Gbowee, la militante libérienne pour la paix et prix Nobel de la paix en 2011, dont elle partage la philosophie: “il est temps que les femmes arrêtent d'être poliment fâchées”. Pour Pénélope Bagieu, le militantisme passe avant tout par la création, même si elle rend aussi hommage aux activistes. Elle a déclaré à France culture en septembre 2019 que “le combat des Culottées n’est absolument pas terminé".