A partir d'octobre 2010, les étudiants du master MCEI publient en ligne un billet quoditien concernant l'actualité culturelle et interculturelle.

« Libres sont les papillons Â» : citant Dickens, Ava et Benjamin, tous deux vingt ans, revendiquent leur besoin d’émancipation. Elle veut briller sur la scène et papillonner, il veut voler de ses propres ailes, s’éloigner d’un cocon maternel surprotecteur. Elle : séductrice, délurée… sensible. Lui : aveugle, à la recherche d’identité. Il vient d’emménager dans un petit studio parisien, Ava est sa voisine de palier. Attirés l’un par l’autre dans un jeu de séduction comique, c’est alors que la mère de Benjamin débarque. Les amants sont à peine vêtus… c’est la crise ! Elle n’accepte pas que son fils veuille vivre une vie « normale Â» et souhaite le ramener près d’elle.

Au mois d’octobre il est déjà temps pour les jurés des prix littéraires de ratisser les vertes pousses de la rentrée. L’Académie française a remis son Grand Prix du roman à Éric Faye, le Prix Fémina revient à Patrick Lapeyre et le Prix Médicis à Maylis de Kérangal, dont le roman Naissance d’un pont est également en lice pour le Goncourt. Car c’est le 8 novembre qu’aura lieu la grand’messe de remise du Goncourt et du Renaudot, et le sacre attendu de Michel Houellebecq par l’un ou l’autre pour La Carte et le territoire.

Dans un climat politique et social autour de l’immigration et des minorités, on pense que ce film va nous redonner le sourire en charriant les préjugés sur le devant de la scène. Espoir vite anéanti. Quelle déception ! La jeune et jolie journaliste Justine (Anne Marivin) et le médecin urgentiste Djalil (Ramzi Bedia) tombent amoureux pour le meilleur et pour le pire. Les parents respectifs supportent mal ce métissage : « Bouda… quoi ? Boudaoud. Ah ! Je ne m’y fais pas ! Â» s’exaspère la mère de Justine. Le film caricature le racisme ordinaire dans les familles mais manque de finesse, et les blagues racistes pataudes plombent les dialogues.


Le Déni des cultures, paru le 16 septembre 2010 : livre controverse. Les facteurs culturels favoriseraient la délinquance. Le sociologue Hugues Lagrange, directeur de recherches au CNRS et professeur à Sciences-Po, provoque une vive polémique. Son constat ? « Les jeunes issus de l’Afrique sahélienne Â» sont majoritaires dans la délinquance en France. A l’inverse de l’approche socio-économique «classique Â», qui explique les débordements dans les quartiers dits d’immigration, il s’appuie sur des « facteurs culturels Â» : polygamie, autorité des pères, soumission des femmes… Il différencie les multiples groupes sociaux et culturels qui immigrent en France et tente d’expliquer pourquoi il y a plus d’actes de délinquance commis par les enfants garçons issus d’Afrique Noire que du Maghreb par exemple.

 Cet automne, le Théâtre de l'Athénée programme trois pièces d'Anton Tchekhov (1860-1904) qui aurait bientôt eu cent cinquante ans. Choisir l'auteur d'Oncle Vania, Les Trois Soeurs et La Cerisaie pour illustrer la morne saison des brumes et des feuilles mortes, serait-ce un hasard ? Les partis pris des trois metteurs en scène respectifs, Serge Lipszyc, Volodia Serre et Paul Desveaux semblent indiquer le contraire. Ils soulignent la monotonie, le silence et l'ennui, une atmosphère où toute parole échangée porte le poids d'une certaine déréliction. Quand toutes les terres d'une grande famille ruinée sont vendues, quand l'ennui vient remplacer les divertissements mondains, quand tout un monde disparaît: que reste-t-il ?

Avis aux aficionados, les deux génies de la guitare Rodrigo y Gabriela sont de retour en France dans le cadre de leur tournée internationale.

Que de tapage autour de Â« Kiss The Past Hello », l'exposition de Larry Clark au Musée d'Art Moderne !

Jean Genet a cent ans

jeu, 10/28/2010 - 10:27 | Ajouter un commentaire

Né en 1910 et mort en 1986, Jean Genet aurait eu cent ans ce 19 décembre.

Art et pouvoir. L'idée est commune aujourd'hui du rôle des artistes dans la manifestation de la puissance royale sous l'Ancien Régime. Les fastes de la Cour de Louis XIV en sont une des plus éclatantes expressions.