Rien ne saurait me manquer (J’ai découvert Pierre Rabhi sur mon iPhone 7)

« On vous parle d’un temps que les plus de trente ans ne peuvent pas connaître ».

Vous êtes nés entre 1980 et 1995 ? Vous allez sur vos 30 ans, regardant en arrière toutes ces années écoulées et toutes celles qui vous restent encore à vivre, et vous vous demandez quel sens donner à la vie ? Alors cette pièce est faite pour vous ! Vous êtes de ceux qui sont nés avec un Iphone 7 entre les mains ou de ceux qui ont connu la fin des Trente Glorieuses et vous ne comprenez pas ce qu’il peut bien clocher chez ces jeunes qu’on appelle la génération Y ? Alors cette pièce est également faite pour vous ! C’est avec humour mais aussi avec une grande sensibilité que la compagnie Avant l’Aube parle de la génération Y, de leur génération, au théâtre du Lavoir Moderne Parisien.

Ils sont trois. Ils sont jeunes. Et issus de la génération Y. De cette génération qui a grandi aux cotés de Harry Potter, mais surtout avec ces téléphones de plus en plus sophistiqués pour arriver aujourd’hui à l’IPhone7. De cette génération qui était bien trop jeune quand elle a vu les « Twin Towers » s’écrouler en boucle sur tous les écrans télévisés alors que la vie continuait, que Marion Cotillard recevait son oscar et que la fête perdurait.

 

KEEP SMILING - Une pièce futuriste qui nous fait vibrer.

Trois micros sur scène et un panneau « Je vais bien ». Elle rentre sur scène, en noire, une perruque blonde, un visage peint en blanc et recouvert de paillettes. Elle nous vient du futur. De ce futur anesthésié et robotique où tout le monde se ressemble, les hommes et les femmes, parce que la mondialisation a fait de l’être humain un être identique qui ne fait qu’un. Sur scène, on entend de l’anglais, du français. Elle nous parle de cette génération passée qu’elle ne comprend pas. De cette génération « sacrifiée » en pleine crise économique, politique, écologique et technologique. Ces « digitale natives » qui nous font croire sur le net que tout « va bien ». Mais qu’en est-il vraiment ?

C’est avec talent qu’Agathe CHARNET, Lillah VIAL et Vincent CALAS nous embarquent dans leur.s histoire.s, comme un témoignage vivant de trois milléniaux tentant de porter un regard critique sur leur choix, leurs indécisions et leurs pensées.

 

NEXT – Des informations qui s’enchaînent comme sur le net.

La cadence de la pièce, écrite par Agathe CHARNET journaliste et comédienne de la compagnie Avant l’Aube, avance à la même allure que la génération dont elle parle.  Des tableaux s’enchaînent : on passe de l’émission radio à la remise de l’oscar jusqu’à une séance chez le psychanalyste à une vitesse grand V. Les comédiens s’amusent avec le public se mettant à l’épreuve à chaque représentation. Les émotions circulent et se modifient d’un instant à l’autre comme les émoticônes Facebook : Drôle – en colère – triste – étonné. Portée par la mise en scène de Maya ERNEST, les images sont accentuées par le dynamisme de la musique et des jeux de lumière. Mais surtout, Agathe CHARNET réactualise cette pièce quotidiennement pour rester au plus près de l’actualité et des nouveautés. Nous avons devant nous une pièce mêlant à la fois théâtre et performance faisant de chaque représentation un objet unique et hybride.

Dans ce projet unique le public a son mot à dire. « Quel est votre rêve à vous ? ».

 

ALLO MAMAN ? – X, Y, Z …

Il s’agit d’une pièce qui bouge, vous l’aurez compris. Et dans ce chaos de pensées et de questionnements se trouvent trois arrêts sur image, trois moments intenses à trois reprises différentes au cours de la pièce. Chacun des personnages aura un moment au téléphone avec sa mère. Un moment où les rires cessent, où les barrières des différences se brisent, où les spectateurs et les comédiens se réunissent autour de situations si universelles. " Pardon Maman, je ne voulais pas m’emporter. C’est juste que…que j’étouffe maman". Car finalement, nous sommes tous concernés par l’absurdité du monde. Comment peut-on regarder les horreurs de l’actualité puis continuer à vivre notre quotidien dans une sorte d’indifférence inconsciente ?

La génération X, Y ou Z, ce qui compte c'est notre devoir en tant qu’êtres humains, terriens que d’avoir une conscience globale sur le monde qui nous entoure, en dépit de nos différences. « Rien ne saurait me manquer » soulève finalement des questions universelles qui nous concernent tous.

 

LE BONHEUR, c’est désirer ce qu’on a déjà – Et vous ?

« La compagnie Avant l’aube, créée en 2014 et basée sur Paris, mène un travail de création théâtrale autour des problématiques du genre, du désir et explore ce qui constitue la mémoire et la lucidité d’une génération ». Avec « Rien ne saurait me manquer », on retrouve cette envie d’une réconciliation possible d’une génération aux croisements de problématiques aigues telle la question de l’écologie, du nouveau rapport au travail, des nouveaux modèles de couple et d’organisations familiales, etc. A l’aube de leurs trente ans, ils questionnent la forme que peut prendre le bonheur lorsque l’actualité est si noire et la réalité sociale si pesante.  Et pourtant, ils rêvent…d’aller sur Mars avec Thomas PESQUET, de revivre les premières débâcles amoureuses, d’une paix durable et surtout de vivre. Ils vivent de leur rêve, du théâtre, et c’est à travers lui qu’ils ont décidé, avec ironie et tendresse, de s’engager afin « d’empêcher que le monde ne se défasse ».

Et vous, comment souhaitez-vous réaliser vos rêves ?

 

L'EQUIPE
De : Agathe Charnet, Mise en scène : Maya Ernest.
Avec : Vincent Calas, Agathe Charnet et Lillah Vial.

CREDIT PHOTOS
Pierre MOREL. 

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