Sur l'article de Scott C. Andre, Weird Science - par Céline BRASSART
Scott C. Andre, Weird Science : Problems with the U.S. Supreme Court’s new evidentiary Standard for Expert Scientific Testimony and Oregon State Law as a possible solution, 73 Or. L. Rev. 691
Dans son article, Scott C. Andre reconnaît l’apport de l’arrêt Daubert en matière de témoignage d’experts scientifique en ce que celui-ci a mis fin à la recevabilité de principe de tels témoignages posée dans l’arrêt Frye. Cependant, l’auteur critique l’arrêt Daubert en raison du flou qu’il génère.
En effet, selon Scott C. Andre, cette décision adopte une définition bien trop restreinte des termes « connaissances scientifiques », exclua1nt ainsi les sciences sociales telles que la psychologie, la sociologie ou la communication . En outre, l’auteur souligne que l’arrêt ne donne pas de critères suffisamment concrets aux juges afin que ceux-ci puissent évaluer les témoignages faits par les experts scientifiques. Par conséquent, les juges ont la lourde responsabilité de déterminer la vérité scientifique des témoignages d’experts. C’est pourquoi Scott C. Andre propose l’adoption des critères posés dans l’arrêt Brown par la Trial Court de l’Etat de l’Oregon en 1984 . Ainsi les juges doivent-ils, conformément à ces critères, considérer l’étendue de cette pratique dans le domaine scientifique, la compétence et la réputation de l’expert, l’utilisation de la technique en cause, la marge d’erreur, l’existence de littérature sur le sujet, la nouveauté de l’invention, et dans quelle mesure l’interprétation de l’expert est subjective . De tels critères encadreraient mieux l’appréciation du juge.