A partir d'octobre 2010, les étudiants du master MCEI publient en ligne un billet quoditien concernant l'actualité culturelle et interculturelle.
Voilà cinq mois qu’Amy Winehouse s’en est allée back to black. Petite femme torturée à la voix unique ne se dandinera plus sous sa choucroute et dans ses minis robes vintage. La « lioness » entre dans la légende, elle rejoint Morrisson, Joplin, Hendrix et Cobain. Reste à écouter en boucle ses deux perles d’albums pour se consoler, parole de fan.
 

Un homme est allongé sur son lit. Livide. Des draps bleus couvrent son sexe. Lueur blanchâtre. Les yeux ouverts, perdus dans le vide. Il semble mort. Il cligne des yeux, son regard bouge. Il se lève. Hors champ, il ouvre les rideaux. Lumière sur les draps froissés. Un titre : S H A M E.

 

Des caméras qui nous espionnent de partout, des inconnus qui écoutent nos conversations téléphoniques, un État policier qui nous surveille de près. Sommes-nous en Chine communiste ? Aux États-Unis post-2001 avec Le USA PATRIOT Act ? En Angleterre, embrouillés dans le scandale Murdoch de 2011 ? Non, nous sommes plutôt à Paris dans le vingtième arrondissement en 1984.

Bacchus m’en est témoin, le vin et les écrivains ont souvent fait bon ménage. De Rabelais à Colette, en passant par Voltaire, Baudelaire, Marot, Homère, Lamartine, et même notre cher Bernard Pivot, nombreux sont ceux qui ont célébré le doux breuvage dans leurs écrits. Ce n’est pas un hasard, prétendent certains, qu’en français vin rime avec divin. Déjà présente dans l’ancien Testament, la symbolique religieuse de la vigne et du vin est remise au goût du jour dans Les Gouttes de Dieu, ou en langue originale, 神の雫.
 

Depuis quelques années, les festivals de BD se multiplient en France. Chaque ville veut le sien, jouant sur la normalisation progressive de ce média longtemps considéré comme puéril ou déviant. Mais le rendez-vous des bédéphiles du monde entier, le nec plus ultra de cet art reste le Festival International de la bande dessinée d'Angoulême. Cet année, il est présidé par Art Spiegelman, le célébrissime créateur de Raw et de Mauss (pour les incultes, voir ci-dessous) et lauréat du Grand Prix d'Angoulême l'année passée.

Le 8 décembre sonnera le vingtième anniversaire de la chute de l'Union soviétique. A cette occasion, l'Hôtel national des Invalides nous propose de revenir sur les années de transition, la perestroïka, entre le géant du bloc de l'Est, empire eurasien, et la Fédération de Russie.

Dubstep so Scottish !

jeu, 12/08/2011 - 22:13 | Ajouter un commentaire

Après deux ans d’absence dans les studios, les Ecossais de Mungo’s Hifi sortent leur deuxième album : Forward Ever. Le trio originaire de Glasgow (Craig, Tom et Doug) a enregistré quinze featuring avec les plus grands noms du reggae, du ska et du dubstep sous leur label Scotch Bonnet Records.

Diffusé en décembre 2010 sur Arte et sorti en salle en janvier 2011, le cinquième film documentaire du réalisateur Jean-Pierre Thorn ressort en DVD. 93 La Belle Rebelle est une épopée retraçant l’histoire de la musique de la Seine-Saint-Denis. À une époque où certains veulent nettoyer à grand jet d’eau ce département, Jean-Pierre Thorn, lui, préfère décortiquer cinquante ans de militantisme musical. De 1960 à nos jours, de l’explosion du rock à l’émergence du hip-hop, en passant par le punk, la chanson et enfin le slam, le documentaire montre l’émergence de ces courants musicaux en réponse aux contextes socio-politiques. La musique en Seine-Saint-Denis a toujours été la voix contestataire de populations souvent mises de côté et, surtout, stigmatisées.

Dans le petit Théâtre Darius Milhaud, on joue une fable délirante sur une île mystérieuse dont tout le monde veut s'emparer. L'affiche montre deux photos, celle de Staline et celle de Jules Verne,  découpées et recomposées entre elles, ornées d'un perroquet et de gravures du XIXe. Mais toi qui passes devant, sur le trottoir humide, tu connais le nom de l'auteur, et t'étonnes de le trouver sur une affiche de théâtre. 


Ami lecteur qui hais viscéralement les enfants, peut-être t'es-tu déjà demandé entre deux écrabouillages de bambins hurlants ce qui te pousse année après année à revenir arpenter le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. L'ennui ? Le masochisme ? Traînant ta hargne et ton esprit de destruction à travers les allées surchauffées, tu envisages déjà une retraite précipitée mais digne vers le métro, quand, tout à coup, tu te souviens. L'échoppe d'une petite maison d'édition indépendante calme et colorée te rappelle que si tu aimes tant le livre jeunesse, c'est que Max et les maximonstres est plus beau, plus séduisant, plus intemporel que La Recherche du temps perdu. Tu saisis un livre et c'est le coup de foudre.