Voici un espace destiné à évoquer l'actualité littéraire, les expositions, les manifestations liées aux échanges culturels. Les étudiants du Master Pro MCEI y collectent différentes informations destinées à nourrir une réflexion sur la relation entre la France et les pays étrangers, en replaçant l'actualité dans le sillage de l'histoire culturelle.

Quelques jours avant l'ouverture du Festival Nanterre sur Scène, la compagnie Ascorbic répète Une Recrue à Montreuil. Nous y avons rencontré Noémie Fargier, auteur et metteur en scène du spectacle, qui a accepté de répondre à nos questions et de revenir sur la genèse du projet.

Ami lecteur qui hais viscéralement les enfants, peut-être t'es-tu déjà demandé entre deux écrabouillages de bambins hurlants ce qui te pousse année après année à revenir arpenter le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. L'ennui ? Le masochisme ? Traînant ta hargne et ton esprit de destruction à travers les allées surchauffées, tu envisages déjà une retraite précipitée mais digne vers le métro, quand, tout à coup, tu te souviens. L'échoppe d'une petite maison d'édition indépendante calme et colorée te rappelle que si tu aimes tant le livre jeunesse, c'est que Max et les maximonstres est plus beau, plus séduisant, plus intemporel que La Recherche du temps perdu. Tu saisis un livre et c'est le coup de foudre.


MCEI : Le projet Binôme  est construit sur la rencontre entre un chercheur et un écrivain : quel est ton ressenti sur cette rencontre ?

Fondée en 2007 au lycée Montesquieu à Herblay, la troupe des EduLchorés présente sur la scène de Nanterre sa pièce Vie de Grenier, un spectacle onirique et poignant. Nous avons rencontré  la metteur en scène, Emma Pasquer, pour découvrir l’histoire qui se cache derrière la pièce. Confidences autour d'un café...

Début novembre, c'est au Théâtre Bernard-Marie Koltès que nous rencontrons la troupe du Knout pour le premier filage des Camisarderies. Accompagnés au piano, les six comédiens aux visages peints en blanc mettent en place les ressorts "camiques" de leur cabaret loufoque. Entre concentration et bonne humeur, la troupe s'interroge encore et tente de dompter l'immensité du plateau. Quelques jours plus tard, nous rencontrons Nicolas Patout-Tcherkassov, le metteur en scène du Knout.

La Fête des Fous

sam, 12/03/2011 - 17:02

L'énergie d’une fête populaire, l'atmosphère de la commedia dell'Arte, l'extravagance des gravures de Callot... Vous y êtes… Où ? À Rome bien sûr ! Au cœur du XVIIe siècle baroque, le temps d’un jour et d’une nuit de fête où tout est permis. Le monde est à l’envers : il exulte ! Son rire résonne dans un décor instable qui se métamorphose sans cesse. Des comédiens, des masques, des funambules, des voltigeurs, des danseurs et des musiciens... Bienvenue dans l'univers fascinant du Carnaval baroque !

C’est un homme fatigué et désillusionné qui arrive en Amérique, en 1947. Max Beckmann a vécu la première guerre mondiale et fut démobilisé en raison d’une dépression nerveuse. Il s’est exilé à Amsterdam en 1933, où il a connu la solitude et la pauvreté, pour échapper à l’oppression nazie. Son Å“uvre est intemporelle ; elle est pourtant le témoin des grands drames qui ont déchiré l’homme et son siècle. En cette fin d’année 2011, le Städel Museum de Francfort rassemble pour la première fois les dernières Å“uvres de Beckmann, venues du Metropolitan Museum of Art de New York, de la National Gallery of Art de Washington et du Städel Museum lui-même, afin de rendre hommage à l’un des plus grands artistes du XXème siècle.

Photo de Slugabed Avant de commencer l'article que je me propose de développer pour vous ce soir (formulé initialement sous la forme du commentaire youtube suivant : « Hé ! LOL : 0:30 ! MDR 0:42, etc. », ce qui signifie approximativement, « cliquez à trente secondes, c'est drôle, et oh, à  quarante-deux aussi...  Comique de répétition ! »), plongeons dans le vif du sujet avec un extrait qui fera plaisir aux voisins. Vous qui entrez ici, appuyez sur play.

Photo de plateau, Metropolis. Les gratte-ciel de Manhattan, une nuit de 1925. Metropolis serait né d’un voyage à New York, même si le scénario avait déjà été écrit. Le film est tourné entre 1925 et 1926 dans trois des plus grands studios de Neubabelsberg, dans la banlieue de Berlin. Des décors gigantesques, des milliers de figurants, six millions de marks, 311 jours et 60 nuits de tournage, tout dans la genèse de ce muet apparaît hors-norme. Pourtant, dans les salles, le succès n’est pas au rendez-vous. Le film est jugé trop long, on le coupe, on change certains plans de place. En France, l'Alliance cinématographique européenne monte une version courte. Aux Etats Unis, le film, comme Les Rapaces d'Erich von Stroheim (1925) ou Napoléon d'Abel Gance (1927), est amputé de plusieurs scènes par les producteurs et financiers de l'époque. Et c’est cette dernière version, distribuée par Paramount et montée par le romancier Channing Pollock, qui servira d’étalon pour retailler toutes les autres copies. Le film sombre peu à peu dans l’oubli.

N’interromps jamais un rêveur est la dernière création de la Compagnie Cent Voix. Un conseil, n’y cherchez pas d’histoire, vous n’en trouverez pas ! Il n’y a rien à comprendre mais tout à voir et à entendre. Alors laissez-vous faire, écoutez et regardez. Des sons, des gestes, des mots, des signes, des bruits et des silences. Rien de plus ou plutôt tout cela ! Olivia Le Divelec, Caroline Husson et Sarah Auvray s’emparent des poésies folles d’Henri Michaux et s’amusent, avec lui, des distorsions du langage : « Je suis gong et ouate et chant neigeux, / Je le dis et j’en suis sûr. »