Etiquette "Royaume-Uni"

La place occupée par la responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans la gouvernance d’entreprise est de plus en plus importante. Encouragées par la loi, la jurisprudence ou l’opinion publique, les entreprises adoptent de nouvelles règles de vigilance en responsabilité sociale. Dans un contexte de chaînes de production mondialisées qui sont le théâtre de violations graves de droits et libertés, le devoir de vigilance des sociétés mères envers leurs filiales est une préoccupation primordiale. Alors que ce devoir est reconnu de façon non contraignante par le droit international, la jurisprudence britannique a récemment précisé son contour notamment dans une affaire AAA and Others v Unilever PLC and Another. La France a de son côté privilégié une approche législative, avec la loi du 27 mars 2017. Cet article étudie les évolutions législatives et jurisprudentielles en matière de vigilance des sociétés mères envers leurs filiales dans un contexte plus large de responsabilité sociale des entreprises.

La place occupée par la responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans la gouvernance d’entreprise est de plus en plus importante. Encouragées par la loi, la jurisprudence ou l’opinion publique, les entreprises adoptent de nouvelles règles de vigilance en responsabilité sociale. Dans un contexte de chaînes de production mondialisées qui sont le théâtre de violations graves de droits et libertés, le devoir de vigilance des sociétés mères envers leurs filiales est une préoccupation primordiale. Alors que ce devoir est reconnu de façon non contraignante par le droit international, la jurisprudence britannique a récemment précisé son contour notamment dans une affaire AAA and Others v Unilever PLC and Another. La France a de son côté privilégié une approche législative, avec la loi du 27 mars 2017. Cet article étudie les évolutions législatives et jurisprudentielles en matière de vigilance des sociétés mères envers leurs filiales dans un contexte plus large de responsabilité sociale des entreprises.

L’essor fulgurant des techniques de financement alternatif depuis le début des années 2000, parmi lesquelles le financement participatif a pris une place de choix, a poussé les législateurs français et anglais, en l’absence de normes européennes, à adopter un régime juridique adéquat en droit interne afin d’encadrer les techniques de financement participatif. Cet article effectue une analyse comparative des réformes majeures ayant pris place en 2014 en France et au Royaume-Uni, qui ont établi un cadre globalement similaire mais présentant des divergences subtiles dans leurs approches respectives. En effet, l’influence indirecte du droit européen reste apparente dans les normes internes, notamment via les textes généraux en matière financière, et les perspectives futures de régulation du crowdfunding par l’Union Européenne.

La lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme est une matière d’une importance considérable pour le droit français et le droit anglais, l'un et l'autre portés par l’influence du droit de l’Union Européenne. Cet article effectue une analyse comparative des évolutions récentes des deux systèmes juridiques suite à la directive (UE) 2015/849 du 20 mai 2015 (4ème directive LCB-FT) et sa transposition en droit anglais par les Money Laundering Regulations 2017, afin de mettre en évidence un renforcement du droit anglais à travers des objectifs de réformes en vue de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne.

La lutte contre les abus de marché est l’une des priorités des régulateurs en charge du bon fonctionnement des marchés financiers, dont l’importance a été démontrée par la crise financière de 2008 et les récents scandales de manipulation d’indices. A cette fin, les acteurs français et britanniques sont particulièrement impliqués dans cette lutte. Cet article analyse l’évolution des régimes juridiques respectifs des abus de marché, met en évidence l’influence grandissante du législateur européen en la matière, tout en comparant les approches répressives des deux pays, et présente les perspectives de changement en vue du Brexit.

La question des réfugiés et de l’immigration fait régulièrement partie du débat public. Au Royaume-Uni, le législateur s’est emparé du sujet pour mettre en place « l’Immigration Act 2016 ». Son but, selon les textes officiels et les documents publiés sur le site du gouvernement, est de rendre plus difficile la vie des immigrés présents illégalement sur le territoire Britannique. L’Immigration Act 2016 est une pierre de plus à l’édifice législatif existant en droit des étrangers au Royaume-Uni. En outre des conséquences que cette loi peut avoir sur les personnes ayant immigré légalement sur le sol Britannique, le texte viole la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme (CESDH) à plusieurs reprises.
Cet article vise à mettre en exergue les points de cette loi qui sont en violation de la Convention. Le texte aborde notamment la question des employeurs dont les salariés sont en situation irrégulière, les restrictions d’accès aux services comme le logement, les services bancaires ou l’utilisation du permis de conduire. De plus, les garanties procédurales dont pouvaient bénéficier ces administrés se voient fragilisées. Par conséquent, l’accès à la justice des personnes immigrées en situation irrégulière est amoindri.

Les dispositions de cette loi sont en contradiction avec le droit à la non-discrimination, le droit à la vie privée et familiale, ou encore le droit de propriété, puisque les dispositions de la CESDH s’appliquent aussi aux immigrés en situation irrégulière. Derrière la volonté de « rapatrier » la protection des droits de l’Homme au Royaume-Uni s’affiche clairement le souhait de s’affranchir de toute influence de la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

Le Human Right Act de 1998 rend directement applicable les provisions de la Convention Européenne des Droits de l'Homme devant les tribunaux britanniques. Le HRA est vu comme l’une des plus grandes avancées britanniques en matière de protection des droits fondamentaux. Cependant, de nombreuses tensions entre Londres et Strasbourg se font sentir et l’efficacité du HRA est de plus en plus remise en cause à tel point que le parti conservateur a présenté en octobre 2014 une proposition de réforme constituant à remplacer le HRA par un « British Bill of Rights ». 

L’état d’urgence fut prononcé en France suite aux attentats de Paris. Le gouvernement peut dorénavant adopter des mesures qui dérogent à plusieurs droits fondamentaux, sans risque de sanction par les juridictions internes ou européennes. Toutefois, suite à l’annulation de l’une de ces mesures par le Conseil d’Etat, leur légalité n’est pas incontestable. Il est donc pertinent de s’intéresser aux conditions d’admissibilité de l’état d’urgence en droit interne et européen, et d’émettre des hypothèses sur la position que pourrait adopter la Cour européenne face aux mesures françaises.

Les tribunaux font preuve de beaucoup de réticences à se soumettre aux décisions de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. La décision Hirst (n°2) c. Royaume-Uni ) (requête n°74025/01) a fait polémique au Royaume-Uni ces dernières années, poussant même le Ministre de la Justice, Chris Grayling, à affirmer sa volonté de modifier le système juridique britannique dans le but de s’affranchir des contraintes imposées par la Cour EDH. Elle est représentée comme le point de départ d’un bras de fer entre Londres et Strasbourg. Le but de cet article est de comprendre comment l'arrêt Hirst (n°2) vient encadrer les restrictions au droit de vote des détenus et considérer sa répercussion aujourd'hui. 

Depuis le début des années 2010, la question des monnaies virtuelles intéresse autant qu’elle est conspuée. Pour certains, la création d’un système où les transactions de personne-à-personne sans passer par un tiers (tel qu’un établissement bancaire) est révolutionnaire, pour d’autres, ce n’est qu’un phénomène temporaire voué à l’échec. Quoi qu’il en soit, leur invention a poussé différentes organisations à suivre avec intérêt leur développement, comptant parmi eux, et en premier plan, les Etats.