Etiquette "France"

L’Allemagne a décidé d’écarter sa loi de conservation des données de connexion en faveur de la protection des droits fondamentaux, et notamment en faveur de la protection de la vie privée. Elle applique ainsi la jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union européenne. La France, quant à elle, voit dans la conservation des données un outil important dans la lutte contre la criminalité. Entre sécurité et liberté, chaque Etat membre de l’Union a sa priorité et les législations sur la conservation des données ne sont en conséquence pas uniformes.

 

Depuis quelques années, les entreprises se doivent de respecter certains principes et d’assurer la transparence de leurs actions. Ce mouvement a été développé internationalement par des organisations telles que l’ONU avec son Pacte Mondial. De nombreuses entreprises l’ont rejoint, en mettant en place des codes de conduite, dans un objectif d’amélioration de leur image. C’est le cas notamment d’entreprises multinationales pharmaceutiques allemandes et françaises, comme Bayer AG ou Servier. Cependant, la mise en place de ces textes présente des limites.

La NYCCHR, Commission des droits de l’homme de la ville de New York, a publié des recommandations pour lutter contre la discrimination capillaire. Les personnes noires ont été et sont souvent victimes de discrimination fondée sur leur type de chevelure et sur leurs coiffures. Sou de l’Union Européenne, la loi française a une approche plus généraliste par rapport à la lutte anti-discrimination

En 2017 la France a été l’un des premiers Etats à rédiger une loi sur le devoir de vigilance des entreprises multinationales envers les sous-traitants. La loi impose aux entreprises françaises différentes obligations, qui en cas de non-respect sont accompagnées de sanctions. En Allemagne, on assiste de manière tout à fait remarquable à un phénomène similaire, à travers différentes propositions de lois et la mise en place d’un plan d’action national en matière de devoir de vigilance. Ces initiatives nationales sont assorties d’un élan à l’échelle européenne et internationale. Sur le plan européen, le devoir de vigilance est inscrit dans un plan d’action rédigé par la Commission Européenne. Sur le plan international, un traité sur les multinationales et les droits humains a été négocié par un groupe de travail de l’ONU. Par ailleurs les jurisprudences françaises et allemandes ont  dores et déjà traité plusieurs affaires relatives au devoir de vigilance.

Il s’agira ici d’analyser le devoir de vigilance des sociétés mères envers les sous-traitants dans le secteur textile en se fondant sur approche comparée franco-allemande. Dans cette optique, il conviendra de se demander dans quelle mesure le devoir de vigilance est-il un mécanisme permettant de sanctionner le comportement des sociétés mères envers leurs sous-traitants? Il s’agira dans un premier temps d’analyser les normes juridiques relatives au devoir de vigilance des entreprises multinationales en France et en Allemagne (I), puis dans un second temps d’étudier des procès français et allemands relatifs à l’engagement de la responsabilité des sociétés mères (II).

L’Allemagne est dotée d’une puissante industrie textile. En 2013 y étaient en effet réalisés 18% des parts de marché pour les produits textiles et de l’habillement en Europe. Ainsi les entreprises multinationales implantées en Allemagne ont un rôle déterminant à jouer dans ce secteur.

Par ailleurs, à la suite de l’effondrement de l’usine textile du Rhana Plazza au Bangladesh en 2013, qui entraina la mort de plus de 1100 employés, des questions récurrentes du secteur furent posées. La responsabilité sociétale des entreprises dans l’industrie textile est étroitement liée à cette catastrophe. Face à la pression de la société civile, les entreprises ont dû inclure des aspects sociaux et écologiques à leur stratégie commerciale.

Cette problématique n’est pas nouvelle puisque dès les années 1970, la question des Codes de conduite a été étudiée aussi bien par les acteurs publics que par les acteurs privés. Au sein d’une étude approfondie sur les codes de conduite des entreprises, l’OCDE définit les Codes de conduite comme : « des normes et des principes régissant la manière de conduire son activité » (de l’entreprise). Dès lors ceux-ci peuvent couvrir des domaines variés tels que la protection des droits humains et la protection environnementale.

La liberté de religion est une liberté qui subit souvent des atteintes, plus ou moins nombreuses, en fonction du climat historique et politique. La question du port du voile islamique, notamment celui du voile intégral, se pose en raison de la place, toujours plus grande, laissée à la sécurité et à l'ordre publics. Il convient de se demander si les limitations au port du signe religieux, en particulier celui du voile islamique, sont justifiées au regard des libertés et des droits fondamentaux. 

L’essor fulgurant des techniques de financement alternatif depuis le début des années 2000, parmi lesquelles le financement participatif a pris une place de choix, a poussé les législateurs français et anglais, en l’absence de normes européennes, à adopter un régime juridique adéquat en droit interne afin d’encadrer les techniques de financement participatif. Cet article effectue une analyse comparative des réformes majeures ayant pris place en 2014 en France et au Royaume-Uni, qui ont établi un cadre globalement similaire mais présentant des divergences subtiles dans leurs approches respectives. En effet, l’influence indirecte du droit européen reste apparente dans les normes internes, notamment via les textes généraux en matière financière, et les perspectives futures de régulation du crowdfunding par l’Union Européenne.

Le financement participatif a pris une importance croissante en tant que mode alternatif de financement. Depuis le début des années 2010, le législateur a pris en main cette question et a commencé à réglementer cette pratique en tâchant de concilier deux objectifs apparemment divergents : la simplification de l’accès à l’investissement et la protection des investisseurs. La réglementation sur le financement participatif édictée par la SEC en 2016 s’inscrit dans ce cadre.

La lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme est une matière d’une importance considérable pour le droit français et le droit anglais, l'un et l'autre portés par l’influence du droit de l’Union Européenne. Cet article effectue une analyse comparative des évolutions récentes des deux systèmes juridiques suite à la directive (UE) 2015/849 du 20 mai 2015 (4ème directive LCB-FT) et sa transposition en droit anglais par les Money Laundering Regulations 2017, afin de mettre en évidence un renforcement du droit anglais à travers des objectifs de réformes en vue de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne.

Ce commentaire porte sur l’article de la Review of Banking and Financial Law intitulé « Stricter Anti-Money Laundering Rules for Financial Institutions » et dont l’intérêt réside dans son étude des nouveautés de la réglementation américaine en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux. Afin de lutter contre le blanchiment de capitaux, les systèmes législatifs américains et français ont imposé aux établissements financiers un certain nombre d’obligations, parmi lesquelles, une obligation de vigilance à l’égard de la clientèle. La réglementation de la FinCEN datant de mai 2016 introduit une nouvelle exigence en la matière : l’identification et la vérification de l’identité du bénéficiaire effectif.